Selon une étude du consultant BearingPoint menée sous la forme d’une enquête et d’entretiens auprès de 55 banques, gestionnaires d’actifs et investisseurs institutionnels conduite en partenariat avec l’Infrastructure Journal, le volume de projets financés en Europe est inférieur à ce qu’il était en 2005.86% des investisseurs font face à des banques qui refusent ou sont incapables de financer des projets à long terme alors que les gouvernements ont été écartés par des mesures de réduction du déficit et l’instabilité de la zone euro (selon 79 % du panel, les gouvernements vont réduire leurs financements et 83 % pensent que la réglementation va réduire le crédit bancaire aux infrastructures).Les compagnies d’assurance sont donc prêtes à fournir à leur place le financement de l’infrastructure nécessaire, et 75% des assureurs tentés par ce marché. Les infrastructures en tant que catégorie d’actifs proposent des recettes importantes avec, en comparaison, un niveau de risque plutôt faible Sur leurs investissements traditionnels, les assureurs ont leurs propres difficultés. Les classes d’actifs sur lesquelles ils s’appuyaient commencent à s’épuiser. Les obligations d'État par exemple ne rapportent plus que 1 à 2%, avec des risques de défaillance accrus. Les infrastructures en tant que classe d’actifs offrent un rendement beaucoup plus élevé avec un risque faible, une forte résilience, des flux de trésorerie stables et un très bon rapport pour la durée des engagements rencontrés par l’assureur. En fait, 90% des répondants de l’enquête menée par BearingPoint estiment ce flux de trésorerie stable, et le citent comme l’aspect le plus attrayant des investissements en infrastructure.Cependant, l'étude révèle que si le financement des infrastructures par les assureurs ne prend pas plus d’ampleur aujourd’hui, cela tient au fait que 56 % des assureurs sont mal à l’aise à l’idée d’investir dans la phase de construction qui requiert un fort investissement capitalistique, préférant intervenir et acheter de la dette, comme un investissement, au cours de la phase d’exploitation (60%)."Il est également intéressant de comparer la perception du risque des banques et des gestionnaires d’actifs par rapport aux assureurs et fonds de pension lors de l'évaluation de secteurs industriels spécifiques. Selon les conclusions de l'étude, le premier choix (100%) pour les banques sont les énergies renouvelables (un secteur nouveau et plus risqué), alors que seulement 53% des assureurs investissent actuellement dans ce domaine», note BearingPoint.Le consultant suggère dès lors cinq variantes de stratégie pour une pénétration de marché avec un projet d’infrastructure : Des joint-ventures entre les assureurs et les banques La banque en tant que gestionnaire d’actifs, les assureurs en tant que fournisseurs du financement L’assureur en tant que gestionnaire d’actifs de la dette d’infrastructure Des gestionnaires d’actifs indépendants offrant de la dette d’infrastructure au marché Un investissement direct des assureurs http://www.bearingpoint.com/en-uk/7633-8388/are-insurers-the-new-banks-for-infrastructure-investments/