Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Le cimentier franco-suisse LafargeHolcim s’apprête à vendre ses actifs indonésiens et cette opération suscite l’intérêt de plusieurs acheteurs potentiels dans la région, dont le japonais Taiheiyo Cement, le malaisien YTL, PT Semen Indonesia, ainsi que la branche indonésienne d’HeidelbergCement, rapportait vendredi Bloomberg, de sources proches du dossier. Les offres éventuelles devront être déposées avant une date limite fixée «plus tard dans le mois», a précisé l’agence, ajoutant que LafargeHolcim pourrait chercher à obtenir 2 milliards de dollars (environ 1,6 milliard d’euros) pour sa branche indonésienne.
La société française Valtech, spécialisée dans le marketing digital, envisage de s’introduire au Nasdaq d’ici à la fin de l’année, rapportait vendredi Le Figaro. Créée en 1993, Valtech a généré l’an dernier un chiffre d’affaires de 300 millions de dollars (263 millions d’euros). Introduite à la Bourse de Paris en 1999, l’entreprise a fait l’objet en 2017 d’un retrait de la cote à la suite d’une OPA de son principal actionnaire, le fonds belge Verlinvest via une holding dénommée SiegCo. Selon le quotidien, Valtech vise désormais le marché américain pour une levée de fonds d’une centaine de millions d’euros.
Le géant chinois de l’assurance cherche à vendre un portefeuille d’hôtels de luxe acquis voici deux ans pour 5,5 milliards de dollars (4,8 milliards d’euros), rapportait hier le Wall Street Journal, citant des sources proches du dossier. Un porte-parole d’Anbang a toutefois déclaré que le groupe n’avait pas pris de décision à ce sujet et que cette information constituait une «pure spéculation du marché».
Danske Invest a liquidé son fonds Europe Long-Short Dynamic Plus après une chute des actifs du fonds luxembourgeois en deçà d’un niveau acceptable, a appris Citywire Selector. Le groupe danois a écrit aux investisseurs fin juillet en expliquant son projet de fermeture du fonds actions européennes, lancé en 2015. Il était géré par Simon Christensen. Le fonds a été liquidé le 10 août. Il avait 101 millions de dollars d’actifs fin juillet, après avoir atteint 662 millions en avril 2016.
L’endettement des sociétés non financières a augmenté de 5,5% en juin, après une hausse de 5,3% le mois précédent, selon les dernières statistiques de la Banque de France. Les encours crédits bancaires ont progressé de 6%, pour monter à 986 milliards d’euros, soit 0,2 point de plus qu’en mai 2018. Les financement de marché (en euros et en devises) ont pour leur part accéléré de 4,7%, à 637 milliards d’euros (4,4% en mai). Sur un mois, le coût moyen des financements enregistre une hausse de 3 points de base, pour atteindre 1,31%. Cette nouvelle accélération des crédits aux entreprises non financières intervient alors que les autorités françaises sont préoccupées par une éventuelle surchauffe. En mai, le Haut Conseil de stabilité financière (HCSF) a limité l’exposition des six principales banques françaises aux grandes entreprises les plus endettées. En juin, il a relevé à 0,25% le coussin contracyclique imposé au secteur bancaire.
Navya a signé un accord de financement de 30 millions d’euros avec la Banque européenne d’investissement (BEI). Il s’articule en 2 tranches de 15 millions chacune avec une maturité de 5 ans. La tranche B est soumise à des conditions de performance. «Cet accord fait suite aux différentes levées de fonds (capital et dette) intervenues en 2018 et porte le financement total reçu par Navya à près de 80 millions pour l’année 2018», indique le groupe de véhicules autonomes. La société a fait son entrée sur Euronext Paris en juillet.
Transdev anime le marché de l’Euro PP. Le groupe de transports collectifs a émis ses tout premiers emprunts obligataires par placement privé, pour un montant total de 220 millions d’euros. L'émission est divisée en deux tranches : la première, de 150 millions d’euros, à 7 ans, paie un coupon de 1,779% ; le seconde, à 8 ans, verse 2,051%. Les titres sont non cotés. L’Euro PP a été arrangé par CA CIB, Natixis et SG CIB.
Spécialisé dans le reconditionnement de smartphones d’occasion, Remade Group a annoncé avoir levé 125 millions d’euros de dette auprès de LGT European Capital, d’Idinvest Partners et de Swen Capital Partners. La somme doit servir à industrialiser ses sites en France et à l'étranger, principalement aux Etats-Unis et au Maroc. Depuis 2014, Remade a réalisé trois levées de fonds : deux fois 2,5 millions d’euros et 17 millions lors d’une troisième opération. Une quatrième levée de fonds devrait suivre dans les prochains mois. Créée en 2013 sous le nom de Green & Biz, Remade emploie 850 personnes et a réalisé 130 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2017.
Le groupe français et le pneumaticien italien ont levé respectivement 550 et 525 millions d'euros sur un marché qui avait marqué le pas au premier semestre.
Ardian a annoncé hier avoir co-arrangé un programme de 50 millions d’euros de financement subordonné dans le cadre de l’acquisition de Mademoiselle Desserts par IK Investment Partners via sa branche Ardian Private Debt France. Ce financement inclut une ligne d’acquisition pour la croissance externe. Ardian finance Mademoiselle Desserts depuis novembre 2013 à travers un financement unitranche.
L’activité des sociétés d’affacturage continue de croître à un rythme soutenu. Au premier semestre, leur progression s’est établie à 9,9% sur un an, avec 153,2 milliards d’euros de créances prises en charge, d’après les données publiées hier par l’Association française des sociétés financières (ASF). Les tendances déjà à l’œuvre se poursuivent, avec une croissance plus soutenue à l’international (+11,9% avec 41,5 milliards d’euros) qu’en France (+9,1% avec 111,7 milliards d’euros).
Après avoir investi voici deux ans un million d’euros dans la plate-forme digitale de services bancaires TagPay pour accélérer son développement en Afrique, la Société Générale vient de lui allouer 2 millions de plus dans le cadre d’une augmentation de capital de 2,5 millions, portant ainsi sa participation à 19,23 %. Destinée à financer des développements techniques, cette levée de fonds devrait aussi permettre à la start-up de nouer des partenariats dans la banque mobile en Europe.
Alès Groupe a annoncé hier avoir obtenu de ses créanciers bancaires et obligataires qu’ils suspendent leur demande d’exigibilité jusqu’au 15 octobre pour pouvoir poursuivre ses discussions sur la renégociation de ses conditions de financement. Le groupe de cosmétiques, qui avait obtenu une première suspension ayant expiré le 15 juillet, avait annoncé en avril qu’il ne pourrait pas respecter ses covenants bancaires.
La Place de Paris et Bruxelles se veulent rassurants, mais estiment que le cadre réglementaire peut être complété pour assurer la bonne exécution des contrats.
En dette privée, les investisseurs se voient désormais proposer de la dette « unitranche synthétique », « stretched senior », auprès de quoi mezzanine, second lien et autres « PIK » (payment in kind) font figure de grands classiques. Bien malin qui peut prédire dans ces conditions sa subordination en cas de problème. Il est vrai que les fonds à l’affût d’un peu de rendement sont pléthore et les opportunités rares. Si aux débuts de la désintermédiation, on s’attendait à voir caler les nombreux fonds levés sur ce thème, ils sont déployés à 80 %. A quel prix au juste, l’avenir le dira car, pour l’instant, les avertissements des superviseurs sur la montée du levier n’ont pas l’air de perturber le mouvement.