Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
Vinci annonce ce matin le placement d’une émission obligataire de 950 millions d’euros à échéance janvier 2029, assortie d’un coupon de 1,625%. L’opération a été sursouscrite près de 3 fois. Vinci est noté « A-» par S&P avec perspective positive, et son équivalent « A3 » par Moody’s avec perspective stable.
La chaîne d’habillement britannique, propriété du groupe de private equity sud-africain Brait, a annoncé ce matin avoir conclu un accord de principe avec ses créanciers obligataires senior en vue de réduire de 80% à 350 millions de livres (392 millions d’euros) sa dette financière à long terme par le biais d’une conversion de créances en fonds propres. New Look recevra en outre un prêt relais de 80 millions de livres qui sera refinancé par l’émission de 150 millions de livres d’obligations nouvelles. A l’issue de cette restructuration de dette normalement bouclée d’ici à fin juin 2019, les créanciers obligataires de New Look détiendront environ 72% du capital de l’entreprise.
Anheuser-Busch InBev va faire passer au marché de la dette corporate investment grade son premier grand test de l’année. Le premier brasseur mondial prépare une émission divisée en 6 tranches, afin de refinancer une partie de ses 100 milliards de dollars de dette, indique Bloomberg. Le groupe a prévu dans le même temps de racheter pour environ 11 milliards de dollars de dette existante. Barclays, BoA, Citigroup, Deutsche Bank et JPMorgan sont en charge de l'émission. Moody’s a dégradé la note d’AB InBev en décembre, la plaçant au plus bas de l'échelle investment grade.
Rgreen Invest, plateforme de financement d’infrastructures vertes, clôture la levée de son fonds « Nouvelles Energies » à 124 millions d’euros, dépassant en 6 mois son objectif de levée de 100 millions d’euros, annonce-t-elle dans un communiqué jeudi. Près d’une dizaine d’investisseurs institutionnels français ont souscrit à cette stratégie offrant un rendement net de 5% sur 2 ans. Lancés en juillet 2018, les fonds Nouvelles Energies ont permis de procéder aux premiers financements s’élevant déjà à près de 50 millions d’euros sur des projets solaires, éoliens et de stockage en France et en Europe.
Anheuser-Busch InBev s’apprête à faire passer au marché de la dette corporate investment grade son premier grand test de l’année. Le premier brasseur mondial prépare une émission divisée en 6 tranches, afin de refinancer une partie de ses quelque 100 milliards de dollars de dette, indique Bloomberg. Le groupe a prévu dans le même temps de racheter pour environ 11 milliards de dollars de dette existante. Barclays, BoA, Citigroup, Deutsche Bank et JPMorgan sont en charge de l'émission. Moody’s a dégradé la note d’AB InBev en décembre, la plaçant au plus bas de l'échelle investment grade.
LMA. Le premier Schuldschein émis le mois dernier par Faurecia est aussi le premier répondant aux recommandations de la documentation-type publiée fin octobre par la LMA (Loan Market Association) et destinée à standardiser et donc fluidifier le processus. La transparence de ce dernier a été renforcée par l’utilisation de la plate-forme numérique vc trade. L’équipementier automobile a ainsi placé, dans le cadre du financement de l’acquisition de Clarion, l’équivalent de 700 millions d’euros (en euros et dollars), avec des échéances de 4, 5 et 6 ans. L’émetteur se flatte d’un placement « largement sursouscrit » et de fait d’un coût « très attractif », avec des marges fixes ou variables au-dessus des taux de référence en moyenne inférieures à 1,8 %. L’opération a été arrangée par Helaba, Commerzbank et Raiffeisenbank.
Le tout commercial n’est pas une solution. Tout le monde est d’accord. Le Danemark montre à l’Europe un bon cas d’application en refusant au projet Nordstream 2 la permission de faire passer au large de son île de Nordhom le gazoduc qui doit acheminer du gaz russe jusqu’en Allemagne. Il en appelle à l’Union européenne pour que le projet soit purement annulé. L’argument n’est plus seulement écologique mais géopolitique. Les excès russes – agressions en Ukraine, menaces sur l’Arctique, cyberattaques, incursions dans les espaces aériens de ses voisins…– ne sont plus à démontrer. Voilà une cause sans équivoque où l’Europe pourrait démontrer qu’elle défend un projet porteur de sens. Dans ce dossier, le Danemark invite les Européens à défendre des valeurs au-delà des purs intérêts commerciaux.
... C’est le montant, en milliards de dollars, des sorties subies par les fonds high yield en 2018, selon les chiffres d’EPFR Global concernant les Etats-Unis. Le premier marché du haut rendement a ainsi enregistré des sorties deux fois plus importantes que l’année précédente, sous l’effet notamment de la baisse des prix du pétrole, le marché du high yield comptant 15 % de valeurs dans le secteur de l’énergie. La hausse des taux et du levier dans les bilans des entreprises explique également cette évolution, la qualité du crédit des émetteurs étant considérée comme durablement dégradée par les investisseurs.
Ensemble. La Banque européenne d’investissement (photo) et le Crédit Mutuel Alliance Fédérale (ex-CM CIC) ont signé en décembre une convention de cofinancement pour soutenir le développement des PME et ETI : chacun apportera 150 millions d’euros qui serviront à financer les PME ou ETI innovantes ou celles situées dans les zones de cohésion sociale et économique. Ces financements, octroyés dans des conditions avantageuses pour les entreprises, seront compris entre 5 et 50 millions d’euros pour des durées de 4 à 12 ans maximum. Ils entrent dans le cadre du Plan Juncker ou Plan d’investissement pour l’Europe qui a déjà permis de mobiliser plus de 371 milliards d’euros dont 60,5 milliards en France, pour 856.000 entreprises. La France a défini des zones de cohésion dans une dizaine de régions en métropole, ainsi qu’en Corse, en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane, à la Réunion et à Mayotte.
Extra-financier. La finance responsable gagne du terrain avec « le premier prêt au monde dont la marge est uniquement déterminée en fonction de la notation extra-financière », selon Sandrine Enguehard, responsable de la structuration à impact chez Société Générale CIB, co-coordinateur de l’opération. L’électricien autrichien Verbund, spécialiste de l’hydro-électrique, a en l’occurrence annoncé le mois dernier le refinancement pour 500 millions d’euros d’une ligne de crédit syndiqué de 5 ans auprès de 12 banques. La marge sera révisée chaque année en fonction de l’évolution de la notation ESG attribuée par l’agence Sustainalytics. Verbund « est déjà ‘best-in-class’ sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance, il renforce ici de façon ambitieuse ses engagements dans ces domaines », salue Sandrine Enguehard. Le taux de base et la marge, actuelle et potentielle, restent confidentiels.
Pour la troisième année consécutive, les montants émis ont baissé en 2018, tombant à 2,28 milliards d'euros. La concurrence du financement bancaire et du Schuldschein a encore pesé.
Cellnex a émis pour 200 millions d’euros d’obligations convertibles. Ces titres, d’une maturité fixée à 2026, sont assimilés à la souche de 600 millions d’euros émises en janvier 2018 par le groupe espagnol d’infrastructures de télécoms. Ces convertibles supplémentaires paient un coupon annuel de 1,50%. Le prix de conversion a été fixé à 38,08 euros, ce qui fait ressortir une prime de 60% par rapport au cours de clôture de l’action Cellnex lundi soir.
Le groupe allemand spécialisé dans les soins et les produits médicaux a mandaté BNP Paribas, Credit Suisse et Goldman Sachs comme teneurs de livre en vue d’une émission obligataire. Fresenius espère placer deux lignes à 6 ans et 10 ans. Les présentations aux investisseurs doivent commencer le 8 janvier. Fresenius, qui a lancé début décembre un avertissement sur ses résultats, est noté BBB-/Baa3, soit au dernier cran de la catégorie investment grade.
Le distributeur espagnol a bouclé un financement de 896 millions d’euros d’échéance fin mai 2019. Borja de la Cierva a remplacé Antonio Coto à la tête du groupe.
Sequana a annoncé hier l’abandon du projet de cession des activités Graphique et Papiers de création d’Arjowiggins. Les négociations engagées en juillet 2018 avec Fineska (groupe Andlinger & Company) pour cette cession se sont poursuivies «dans un contexte extrêmement dégradé des conditions de marché, frappées notamment par des hausses successives et très significatives du prix de la pâte et, dans une moindre mesure, de l’énergie», explique le papetier qui invoque aussi un manque de visibilité pour l’exercice 2019.
Le groupe audiovisuel a annoncé hier l'émission de 1.020.200 actions ordinaires nouvelles représentant 3,3% du capital social dans le cadre d’un apport en nature d’actions On Entertainment, société dans laquelle Mediawan a acquis une participation majoritaire, et de l’exercice de BSA (bons de souscription d’actions). Le capital social de Mediawan a en conséquence été porté à 310.539,35 euros, constitué de 31.053.935 actions d’une valeur nominale de 0,01 euro.
CNP Assurances a annoncé hier avoir obtenu, en date du 21 décembre 2018, le visa de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur le prospectus de base de son nouveau programme Euro Medium Term Notes (EMTN). La mise en place de ce programme renforcera la flexibilité financière de l’assureur en lui permettant de saisir plus rapidement des opportunités d’émissions obligataires, subordonnées ou senior, via des placements publics ou privés et dans différentes devises. Il s’inscrit pleinement dans la stratégie financière du groupe, qui cherche en permanence à diversifier sa base d’investisseurs en termes de zones géographiques et de devises et à adapter régulièrement sa structure de capital en tenant compte de ses perspectives de développement en Europe et en Amérique latine, des exigences de fonds propres Solvabilité 2 et des critères des agences de notation. Le montant du programme de 7 milliards d’euros a été calibré en fonction de son encours actuel de dettes subordonnées. Pour rappel, le montant maximal des émissions obligataires autorisé par le conseil d’administration du groupe est actuellement de 1,5 milliard d’euros par an. Les titres à émettre pourront être admis aux négociations sur Euronext Paris.
La banque commerciale chinoise envisage d’émettre jusqu’à 40 milliards de yuans (5,3 milliards d’euros) d’obligations perpétuelles après avoir obtenu fin juin l’accord de ses actionnaires, rapportait hier Bloomberg en citant des responsables de l’établissement. Cette opération représenterait la première émission de dette perpétuelle d’un groupe bancaire chinois. Bank of China attend encore l’autorisation des autorités de régulation et aucune date n’a encore été fixée pour procéder à cette levée de fonds. Le recours à ce type d’instrument financier devrait permettre aux banques du pays d’améliorer leurs coussins de fonds propres, alors que la nouvelle réglementation les oblige à absorber la dette hors bilan.
Afin d’éviter une mise en faillite, le groupe britannique de services au secteur public étudie la vente de sa division la plus rentable à ses créanciers.