Nos articles d’actualité et d’analyse sur le financement des entreprises par dette obligataire (marché primaire, DCM, obligations hybrides) ou bancaire.
La compagnie aérienne SAS a annoncé avoir trouvé un accord avec ses actionnaires sur un plan de recapitalisation atteignant 14,25 milliards de couronnes suédoises (1,35 milliard d’euros). Ce plan, qui doit permettre de pérenniser l’activité de la compagnie scandinave face à la crise du transport aérien mondial, inclut un placement d’actions de 2 milliards de couronnes réservé aux Etats danois et suédois et une augmentation de capital de 4 milliards de couronnes à laquelle participera également la fondation Wallenberg, son troisième plus gros actionnaire. Le Danemark et la Suède souscriront en outre à l’émission d’obligations hybrides pour un montant total de 6 milliards de couronnes. SAS convertira enfin 2,25 milliards de couronnes de dette en actions.
La compagnie néerlandaise KLM a obtenu un prêt de 3,4 milliards d’euros grâce au soutien de l’Etat néerlandais afin de surmonter les difficultés découlant de la pandémie du Covid-19, a annoncé aujourd’hui le groupe Air France-KLM. Ce montant recouvre un prêt direct de 1 milliard d’euros accordé par l'État néerlandais à KLM et une ligne de crédit renouvelable de 2,4 milliards d’euros, assortie d’une garantie de l’Etat néerlandais, accordée par 11 banques, dont trois banques néerlandaises et huit banques internationales. Cette aide publique à KLM vient s’ajouter au soutien accordé par l’Etat français à Air France pour un montant total de 7 milliards d’euros.
Pour « préserver son indépendance et son agilité »,Sodexo va rembourser ses placements privés américains (emprunts USPP) pour un montant de 1,6 milliard de dollars. Ce financement avait été mis en place entre 2011 et 2018 pour financer des acquisitions aux Etats-Unis.
… d’euros, c’est, selon Euler Hermes, la montagne d’épargne nette des entreprises non financières européennes à fin mars dernier. Un montant doublé en un an. Le bond relatif est encore plus spectaculaire en France, où la manne passe de 28 à 75 milliards. Las, la progression « ne doit pas être perçue comme un indicateur de bonne santé financière des entreprises, mais plus comme un pare-feu qu’elles se sont constituées pour résister face à la crise », note Ana Boata, directrice de la recherche macroéconomique d’Euler Hermes. Mais les leviers d’épargne tels que le soutien public au crédit bancaire ou le report de taxes ne sont pas durables, et leur épuisement pourrait inciter les sociétés à jouer sur le levier du crédit fournisseur en allongeant les délais de paiement. Une telle décision serait « lourde de conséquences », prévient l’assureur-crédit.
Credit Suisse a annoncé mercredi avoir lancé un examen interne portant sur quatre fonds qu’il gère et qui ont investi des milliards de dollars dans des titres vendus par une entreprise soutenue par SoftBank. Les quatre fonds, dont Softbank serait lui-même un des clients selon le Financial Times, investissent principalement dans des titres émis par Greensill Capital. Cette société fournit des financements à court terme aux entreprises pour payer les factures de leurs fournisseurs, mais plusieurs de ses contreparties seraient en difficulté. Selon un porte-parole de Credit Suisse, la banque «examine certains aspects du dossier», mais il refuse de préciser sur quoi porte l’examen. Les quatre fonds obligataires gèrent environ 7,5 milliards de dollars d’actifs, contre plus de 9 milliards de dollars à la fin de l’année dernière.
EasyJet a annoncé mercredi soir le lancement d’une augmentation de capital de 400 à 450 millions de livres. La compagnie aérienne prévoit de placer jusqu'à 59,4 millions de titres sur le marché, soit environ 15% de son capital actuel. Pour le semestre clos le 31 mars, EasyJet a perdu 353 millions de livres, contre un déficit de 272 millions de livres un an plus tôt. Sans tenir compte de l’augmentation de capital, la compagnie britannique dispose d’une trésorerie nette de 2,4 milliards de livres au 22 juin.
Credit Suisse a annoncé ce mercredi avoir lancé un examen interne portant sur quatre fonds qu’il gère et qui ont investi des milliards de dollars dans des titres vendus par une entreprise soutenue par SoftBank. Les quatre fonds, dont Softbank serait lui-même un des clients selon le Financial Times, investissent principalement dans des titres émis par Greensill Capital, une société connue dans le secteur du financement du commerce international. Fondée en 2011 par Lex Greensill, un ancien banquier de Citigroup, elle fournit des financements à court terme aux entreprises pour payer les factures de leurs fournisseurs, mais plusieurs de ses contreparties seraient en difficulté.
Le spécialiste des solutions de paiement Worldline a annoncé mardi qu’il avait levé 1 milliard d’euros à l’issue d’une émission obligataire en deux tranches, destinée notamment au «pré-financement» du rachat d’Ingenico. Les deux emprunts émis, d’un même montant de 500 millions d’euros, sont à échéance de trois et sept ans et portent des coupons respectifs de 0,5% et 0,875%. Les deux titres ont été vendus sur la base de rendements respectifs de 0,528% et 0,98%. «Cette émission contribuera au préfinancement du projet d’acquisition d’Ingenico et/ou aux besoins de financement généraux de l’entreprise», a souligné Worldline dans un communiqué.
Le groupe de services aux collectivités Veolia a annoncé lundi avoir émis deux emprunts obligataires pour un montant cumulé de 1,5 milliard de Renminbi (188 millions d’euros équivalents) sur le marché domestique chinois (Panda Bond). «Veolia a placé ces obligations auprès d’investisseurs chinois et internationaux», a indiqué le groupe dans un communiqué. Ces titres, d’une maturité de 3 ans, portent un coupon de 3,85%, soit le milieu de la fourchette proposée aux investisseurs. Cette opération s’inscrit dans le cadre de la poursuite du développement du groupe dans le pays, où il opère sur plus de 80 projets dans 40 villes. En 2019, Veolia a réalisé en Chine un chiffre d’affaire consolidé de 866 millions d’euros.
L’opérateur de satellites SES a annoncé, lundi, avoir placé 400 millions d’euros d’obligations à échéance 2028. Les obligations émises portent un coupon annuel de 2%. «Avec cette transaction, qui a été sursouscrite 2,5 fois, SES a profité des conditions attractives sur le marché actuellement pour renforcer davantage son profil de liquidité avant l'échéance d’une dette senior de 650 millions d’euros en mars l’an prochain, le solde de 250 millions d’euros provenant de la trésorerie disponible», a indiqué le groupe dans un communiqué. SES a précisé qu’en conséquence de ces opérations, il n’aurait plus de dette senior à refinancer jusqu’en 2023.
Index, bpifrance et Idinvest se sont associés sur ce nouveau tour de table de Swile (ex-Lunchr), qui a levé 70 millions d’euros, dont une petite partie sous forme de dette, selon Les Echos. Elle traite déjà un volume de 400 millions d’euros, soit 7% du marché du titre restaurant, et élargit son offre aux titres cadeaux et ambitionne de devenir l’appli de référence pour la vie des employés en entreprise. En parallèle, Swile ouvre une activité au Brésil, qui est le premier marché mondial sur son coeur d’activité du titre restaurant.
Mark Wiseman, qui avait dû quitter BlackRock fin 2019 pour une liaison avec une collègue qu’il avait omis de signaler à son employeur, a été accueilli par Alberta Investment Management Corporation. L’intéressé a été nommé administrateur et président du conseil d’administration de cette société de gestion canadienne à compter du 1er juillet. Il succède à Richard Bird, qui arrive au terme de son second mandat de trois ans en tant que membre du conseil d’administration de la société. Mark Wiseman était précédemment responsable mondial des actions de BlackRock et président de BlackRock Alternative Investors. Il était même pressenti pour succéder au CEO Larry Fink avant sa mésaventure. Avant cela, il était président et CEO du Canadian Pension Plan Investment Board. AIMCo est l’une des principales sociétés de gestion canadiennes avec plus de 110 milliards de dollars d’encours sous gestion.
Les défaillances d’entreprises pourraient croître de 80% du fait de la crise liée au Covid-19 en France, entraînant la suppression de 250.000 emplois cette année, estime l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) dans une étude publiée vendredi, où il défend un dispositif de soutien des fonds propres des entreprises. Le taux de défaillance d’entreprises (part des entreprises dont les fonds propres deviennent négatifs, risquant donc la faillite) pourrait grimper de 1,8% en temps normal à 3,2% cette année du fait de la crise.
ThyssenKrupp a annoncé hier avoir reçu le feu vert de la Commission européenne pour la cession de sa division d’ascenseurs à un consortium d’investisseurs regroupant notamment Advent, Cinven et RAG. L’opération, d’un montant estimé à 17,2 milliards d’euros, soit le plus gros LBO en Europe depuis la crise financière, sera bouclée le 31 juillet prochain, ajoute le groupe allemand. Pour financer l’acquisition, un emprunt obligataire à haut rendement de plusieurs milliards d’euros doit être lancé dans les prochains jours, rapporte Reuters qui se réfère à quatre sources proches du projet. L’opération pourrait être lancée dès la semaine prochaine, a précisé l’une de ces personnes à Reuters, ajoutant qu’elle devrait combiner obligations et emprunts bancaires. Credit Suisse, Goldman Sachs et UBS pilotent le projet et sondent des investisseurs depuis quelques semaines, selon une autre source.
La Commission des affaires économiques du Sénat propose 17 mesures pour sauver et relancer durablement les PME. La TVA à 5,5% pourrait être étendue aux secteurs les plus touchés