A l’occasion du Forum économique mondial, qui se tient à Davos jusqu’au dimanche 29 janvier, près de 40 chefs d’Etats, 200 membres de gouvernements et 1 000 entreprises débattent de nouveaux modèles économiques qui pourraient favoriser une croissance « juste et durable ». Au programme, notamment, la question de la croissance et de l’emploi. Sophie des Mazery, directrice de Finansol, propose de mettre la finance au service de l’utilité sociale. « S’il y avait une mesure à prendre en France, mais aussi au niveau européen, ce serait d’investir 1% de l'épargne financière dans l'épargne solidaire. Cela permettrait de financer des entreprises à fort impact social, dans le domaine de l’environnement, de la solidarité internationale ou encore du logement social. En France, l’encours de l'épargne solidaire ne représente que 3,1 milliards d’euros contre 3 500 milliards pour l'épargne traditionnelle. Ce 1% d’investissement en plus permettrait de multiplier par 10 l’encours actuel de l'épargne solidaire, et donc de créer des centaines de milliers d’emplois ».
L’exclusion normative consiste à éliminer des investissements les entreprises les plus controversées pour violation de normes sociales ou environnementales internationales. Afin d'évaluer le degré d’avancement de ces pratiques Novethic a analysé les dispositions prises par un panel d’une trentaine d’investisseurs français et nord-européens, elles se développent progressivement en France, mais concernent un nombre très limité d’entreprises... Lire la suite: cliquez ici
Dans le cadre du développement de la Direction de son bureau de Genève, la fondation Ethos qui compte 122 fonds de pension suisses comme adhérents, est à la recherche d’un Head Environmental and Social Sustainability chargé(e) notamment des tâches suivantes : Diriger le secteur Environmental and Social Sustainability Coordonner et effectuer les analyses et les études dans le domaine de la responsabilité environnementale et sociale des entreprises Mener les activités de dialogue (engagement) d’Ethos en matière de responsabilité environnementale et sociale des entreprises Candidatures à faire parvenir à M. Dominique Biedermann, Directeur Ethos, Place Cornavin 2, Case postale, 1211 Genève 1
Si, en moyenne, les investisseurs européens interrogés assimilent l’investissement responsable à un triptyque qui allie la sélection d'émetteurs sur des critères ESG, l’attention portée à leurs pratiques de développement durable et les exclusions éthiques, ces dernières prennent une importance très variable d’un pays à l’autre. Elles sont mises en avant par plus de 75% des Allemands, des Hollandais, des Danois ou des Suédois et par moins de 40% des Français et des Britanniques. L’exclusion d’entreprises ou de secteurs en raison des risques ESG qu’ils représentent arrive ensuite puisqu’elle est citée par 43% des répondants européens. Cette dimension est très présente dans certains pays comme le Danemark (73%) ou la Finlande (75%), elle l’est beaucoup moins dans d’autres puisqu’en France, par exemple, elle n’est mentionnée que par 28% des répondants. Entre 2010 et 2011, deux facteurs incitatifs pour l’intégration des critères ESG ont pris de l’importance : la contribution au développement durable est passée de 46% à 51% et la maîtrise des risques de long terme a gagné 6 points pour atteindre 25 %. Cela se traduit plus particulièrement par une reconnaissance de l’apport de l’analyse ESG à l’analyse financière. 53% des répondants déclarent qu’elle leur semble nécessaire pour tous les émetteurs afin d'élargir leur appréhension des risques et opportunités. Pour mettre en oeuvre des politiques d’investissement responsable, la meilleure source d’information semble être, pour les investisseurs interrogés, les agences de notation spécialisées (45% achètent leurs notes), la pratique la plus répandue est la mise en place d’une charte (42% en ont déjà une et 18% la préparent) mais ils ne sont que 25% à disposer d’analystes ESG internes. Bien que les investisseurs européens semblent prendre conscience de certains enjeux, cela ne se traduit pas forcément en actes puisque moins d’un quart d’entre eux déclarent avoir révisé leur politique d’investissement à la suite d'événements comme l’explosion de la plate-forme de BP ou les changements de régime liés au Printemps arabe. Dans le cas de l’explosion de la centrale de Fukushima, seuls 16% des investisseurs interrogés disent avoir revu leur exposition au secteur du nucléaire. Risque de réputation L’investissement éthique, qui consiste à exclure certains secteurs pour des raisons morales ou religieuses, est très lié au sentiment que peuvent avoir les répondants d’un risque de réputation auprès de leurs clients ou bénéficiaires, c’est-à-dire celui d'être mis en cause médiatiquement ou de faire l’objet de campagnes d’ONG sur la nature de leurs investissements. Cette crainte est très répandue en Europe du Nord, beaucoup moins dans le Sud. Il est intéressant de noter malgré tout la progression fulgurante de certains sujets. Les armes controversées (mines antipersonnel ou bombes à sous-munitions) sont mises à l’index par 80% des investisseurs interrogés. Cette thématique était inexistante il y a une dizaine d’années. Les paradis fiscaux et les matières premières semblent moins problématiques mais sont quand même mentionnés par respectivement 42% et 34 % du panel. Pour éviter d’avoir en portefeuille des titres à risques à la fois pour leur réputation et aussi parce que les entreprises controversées peuvent le payer cher en termes de résultats financiers, il faut souligner la montée en puissance d’une nouvelle pratique : l’exclusion normative. Parmi les 40% du panel qui intègre une analyse ESG pour tous leurs placements en actions, 62% font de l’exclusion normative qui consiste à éliminer les entreprises coupables de violations avérées des grandes conventions internationales. Pour télécharger l'étude complète: cliquez ici
Cette année, le baromètre fait le point sur : l'épargne solidaire labellisée (encours, collecteurs et gestionnaires de l'épargne solidaire, épargnants solidaires...), l'épargne de partage (dons et répartition, classement 2010 des ONG bénéficiaires), le financement solidaire (montant, outils et profil des investisseurs solidaires), le label Finansol. L’exigence de précision et de transparence revendiquée par l’Observatoire de la finance solidaire paraît d’autant plus opportune que de grandes initiatives sont à attendre bientôt de la part de la Commission européenne dans le domaine de l’entrepreneuriat social. La richesse de l’acquis de Finansol et de ses membres dans le solidaire est un atout précieux au moment où leur démarche est susceptible d'être élargie aux 27 membres de l’Union européenne. Pour télécharger le baromètre, cliquez-ici.
L’association Finansol a pour mission d’assurer la promotion d’une autre finance. Avec succès : l’encours de l'épargne solidaire s'élève à 3,1 milliards d’euros au début 2011. Lors de la Semaine de la finance solidaire organisée par l’association du 3 au 10 novembre 2011, soixante-dix manifestations - débats, conférences, salons, etc. - se tiennent partout en France. Entre autres initiatives, Finansol et Le Monde remettront les Grands Prix de la finance solidaire à quatre entreprises ou associations ayant développé des projets remarquables par leur utilité sociale (insertion par l’emploi, logement social, etc.). Le choix pour investir Comment prendre part à cette autre finance ? Les produits qui permettent d’investir dans l'économie solidaire sont peu ou prou identiques à ceux de l'économie classique : livrets d'épargne, FCP (fonds communs de placement), épargne salariale, etc. Ces placements présentent des caractéristiques variables en termes de solidarité, de performance financière et de fiscalité. Parmi eux, le FCP Crédit Agricole Solidarité Habitat et Humanisme proposé par Amundi, filiale de gestion d’actifs du Crédit Agricole, se démarque. Solidarité et partage «Il s’agit d’un placement de partage, c’est-à-dire que la moitié des revenus générés par le fonds est reversée à Habitat et Humanisme *, association qui ??uvre en faveur du logement des plus démunis », explique Isabelle Coquelle-Ricq, responsable de l’investissement socialement responsable (ISR) à Amundi. En plus d'être un fonds de partage, ce FCP est aussi solidaire, puisque 10 % des actifs sont investis dans des titres d’entreprises qui privilégient l’insertion et le développement local. En outre, les 90 % restant, qui sont répartis selon un profil prudent - 75% obligations, 15 % actions -, respectent les critères de l’ISR. Trois caractéristiques que l’on retrouve rarement dans un seul et même fonds d’investissement. Habitat et Humanisme bénéficie également du mécénat du Crédit Agricole dans le cadre de son programme Solidarité Logement. source: creditagricole.info / novembre 2011
Entretien avec Jean Ben-Illouz, Directeur d’EQUICOOP, société de conseil en gestion responsable, spécialisée dans un partage EQUIlibré et COOPératif d’expertises.
Interview de Dorothée de Kermadec-Courson, Co-Présidente du groupe de travail Gestion responsable d'actifs de la FFSA. Elle est aussi Directrice des Risques et de la Conformité et du Développement Durable chez CNP Assurances.