Des stratégies ESG pour mieux maîtriser les risques à long terme Près d’un tiers du panel met en avant la maitrise des risques de long terme pour justifier la prise en compte de critères ESG. Ce phénomène, en hausse constante depuis trois ans, prend de l’importance au détriment d’un objectif plus général de contribution au développement durable. Ceci témoigne d’une progressive prise de conscience des investisseurs de la nécessité d'évaluer le poids économique des crises environnementales et sociales. Ces résultats indiquent aussi que les motivations des investisseurs reposent beaucoup moins sur la protection de la réputation (citée par 17% d’entre eux) et la quête d’une performance financière (mentionnée par 9%). Des pratiques visant à influencer les entreprises L’enquête témoigne de la grande hétérogénéité de pratiques d’investissement responsable chez les investisseurs interrogés. Les exclusions normatives sont la pratique dominante puisque 57% d’entre eux déclarent avoir mis en place des listes excluant des entreprises à l’origine de violations graves des droits humains et de dégradations majeures de l’environnement. L’exclusion la plus répandue est celle des armes controversées (mines antipersonnel et bombes à sous-munitions). Les exclusions sectorielles, d’ordre éthique (tabac, alcool, armement, etc), sont, elles, mises en ??uvre par 47% des investisseurs. Ils les combinent souvent avec des démarches d’engagement qui sont déployées par 54% du panel. L’approche de sélection dite best-in-class, particulièrement fréquente en France et en Allemagne, progresse pour atteindre 37%. Enfin, l’intérêt pour l’investissement thématique à connotation environnementale varie d’un pays à l’autre : les institutionnels allemands et néerlandais sont les plus enclins à le pratiquer mais seul un tiers du panel européen déclarent avoir des placements verts. Les résultats sont du même ordre pour les investissements sur des thématiques sociales, que 34% des investisseurs déclarent pratiquer. Des politiques consolidées et plus transparentes Le nombre d’institutions ayant une charte ou une politique d’investissement responsable formalisée est passé de 42% en 2011 à 61% en 2012 et elles sont près de 20% à souhaiter s’en doter dans l’année à venir. Ces politiques sont davantage pilotées à haut niveau hiérarchique puisque c’est la direction des investissements qui en a la charge dans près d’un tiers des institutions étudiées et le conseil d’administration pour 17%. Moins d’un tiers des investisseurs interrogés disposent d’une équipe d’analyse ESG interne et quand ils délèguent la gestion de leur politique d’investissement responsable, ces investisseurs le font majoritairement au travers de listes d’exclusions (40%). Les appels d’offre dédiés arrivent ensuite (29%). En ce qui concerne les classes d’actifs sur lesquelles les investisseurs déploient des critères ESG, ils le font systématiquement pour 54% de leurs encours actions, 45% de leurs encours obligataires entreprises et 31% pour leurs encours obligataires souverains. Pour télécharger l’enquête de Novethic : cliquez ici
17% des propriétaires institutionnels prétendent que la valeur verte représente une décote sur les biens immobiliers et renvoient ainsi l’image d’un investissement à perte, selon le baromètre Delta Green. La valeur verte doit, ainsi, faire encore un peu son chemin dans les têtes des professionnels. Pour 57 % des propriétaires institutionnels, elle est en revanche synonyme d’investissement rentable, apportant une valeur ajoutée au bien.
Humanis figure parmi les tout premiers groupes de protection sociale, en retraite complémentaire, prévoyance, santé et épargne. Paritaire et mutualiste, Humanis est profondément ancré dans les valeurs de l'économie sociale. Le Groupe s’engage ainsi à apporter à ses clients (entreprises et particuliers) des solutions et services de qualité, en privilégiant la proximité, le conseil et l'écoute. Humanis met également à disposition de ses clients ses savoir-faire spécifiques à l’international (expatriés - impatriés - TOM) et en gestion pour compte de tiers. Engagé dans une démarche d’investisseur responsable depuis 2006, et profondément animé par le principe de responsabilité fiduciaire vis-à-vis de l’ensemble de ses parties prenantes (administrateurs, clients et partenaires), le Groupe Humanis a la volonté de pérenniser ses performances financières à long terme. Cette démarche s’est traduite en 2012, par des initiatives concrètes en matière d’investissement responsable parmi lesquelles : la signature des Principes de l’Investissement Responsable (PRI) de l’ONU, le renforcement de la politique de vote et du dialogue actionnarial dans les sociétés dont le Groupe Humanis détient des participations, la définition d’une charte financière fondée sur les valeurs d’engagement, de partage et d’ambition, des initiatives de financement de l'économie réelle, notamment dans des PME non côtées, la refonte et l’extension de la norme interne d’investissement responsable. En décernant ce prix, Amadeis et Natixis Asset Management affirment leurs convictions et leur engagement en matière d’investissement responsable sur un marché français qui reste en forte expansion avec plus de 69% de hausse des encours en un an estimés à 115,3 milliards d’euros à fin décembre 20112. Pour plus d’informations, consultez le site : http://www.leprixinvestisseurresponsable.com/
A quels types de difficultés vous êtes-vous heurté lors de la sélection ? La nature hybride des obligations convertibles nécessite d'évaluer les qualités du gérant selon de multiples aspects. En effet, celui-ci doit être à même de démontrer des compétences à la fois macroéconomique afin de déterminer le positionnement du portefeuille en fonction du cycle économique et de sélectionner méticuleusement les titres entrant en portefeuille. Cette analyse se fait elle-même à plusieurs niveaux puisque le juste prix d’une obligation convertible dépend à la fois de la valeur de l’action sous-jacente, de la qualité de la signature et de facteurs techniques. La difficulté est donc de trouver une gestion qui couvre ces différents aspects afin d’exploiter pleinement le potentiel des obligations convertibles. Sur quels critères particuliers avez-vous mis l’accent pour sélectionner les vainqueurs ? 23 candidatures ont été reçues pour le lot 1 Europe et 18 pour le lot 2 Monde. La sélection s’est déroulée en deux étapes : une phase de sélection des candidatures au cours de laquelle l’ERAFP juge de la capacité technique, de l’expérience, notamment avec une clientèle institutionnelle et de la solidité financière de la société de gestion. 5 candidatures ont été retenues pour le second tour pour le lot 1 et 7 pour le lot 2. la phase de sélection des offres, pour laquelle seuls les candidats retenus à l’issue de la première phase sont admis à participer. A ce stade, l’un des principaux critères de sélection a été l’adéquation entre le processus de gestion présenté et celui recherché par l’ERAFP, i.e. une gestion active non benchmarkée et reposant sur une analyse fondamentale approfondie, notamment sur la composante Crédit. Par rapport aux autres investisseurs institutionnels, l’ERAFP a tendance à apporter davantage d’importance aux aspects ISR. L’aspect gestion ISR a t’il été bien documentée par les candidats ? l’application du principe best in class au regard du dispositif ISR de l’ERAFP sera t’elle suivie en interne ou en s’appuyant sur des ressources externes ? Alors que l’offre est encore peu développée en matière de gestion d’obligations convertibles, nous avons été agréablement surpris par la qualité globale des réponses sur ce thème. Le dispositif ISR qui sera mis en place est similaire à celui de nos mandats actions ou d’obligations d’entreprises, à savoir un principe de best-in-class conforme à nos 5 domaines de valeurs. La principale problématique est celle de la disponibilité de l’information, d’où la préférence qui a été accordée aux sociétés disposant de ressources internes dans ce domaine ou au sein du groupe d’appartenance qui offrent une meilleure réactivité et adaptabilité. Les deux lauréats ont présenté ce type de solution mais des offres faisant appel à des ressources externes figurent parmi les candidats standby. Quelles limites en terme de pondération par titre ont été fixées avec les vainqueurs ? Les limites en termes de pondération ont été fixées par l’ERAFP. Les bornes suivantes ont été retenues : 5% pour un émetteur de la catégorie Investissement 3% pour un émetteur de la catégorie Haut Rendement Une part significative du gisement des obligations convertibles n'étant pas notée par les principales agences de notations, les gérants d’obligations convertibles retenus utiliseront leur modèle de notation interne pour attribuer une note à ces titres.
Depuis septembre, le Fonds de Réserve pour les Retraites (FRR) a un nouveau chargé de mission investissement responsable : Mickael Hellier. Il vient de CDC Climat, filiale du groupe Caisse des dépôts dédié au financement environnemental où il a été responsable commercial pendant deux ans. Il a fait auparavant de la gestion alternative chez Finaltis de 2007 à 2010, après avoir quitté Vigeo où il était en charge de la relation avec les clients. Ce recrutement est l’occasion de faire le point sur la stratégie ISR du FRR avec Yves Chevalier, membre du Directoire. « Nous voulons continuer à être innovant sur l’ISR mais en gérant de nouvelles contraintes liées aux moyens dont nous disposons et au contexte de décaissement programmé jusqu’en 2024. Nous avons choisi de placer ce poste au coeur du département de la gestion déléguée piloté par Jean-Philippe Olivier. Mickael Hellier a deux grandes missions. Il doit d’abord dialoguer avec nos gestionnaires afin de faire vivre un reporting ESG comprenant une quinzaine de critères. À travers la mise en place d’indicateurs, ce reporting permettra de mesurer les progrès réalisés par les entreprises de notre univers d’investissement. Mickaël a ensuite pour tâche de suivre les grandes problématiques ISR auxquelles sont confrontés les investisseurs institutionnels. Enfin, nous réaliserons, en 2013 un bilan de notre politique ISR 2008-2012 et lancerons un appel d’offres pour compléter le système d’alerte sur les controverses concernant les entreprises dont nous sommes actionnaires par une aide à l’engagement ». Le FRR a aujourd’hui un portefeuille actions d’environ 7 milliards d’euros. Il doit attribuer courant novembre jusqu'à trois mandats ISR en actions européennes petites et moyennes capitalisations pour un montant de 200 millions d’euros et trois autres début 2013 sur des thématiques développement durable.
Philippe Zaouati, directeur général délégué de Natixis AM et président du groupe de travail « Responsible Investment » de l’EFAMA, devient Président de la Commission Investissement Socialement Responsable de l’AFG. Il succède à Thierry Deheuvels (Oddo Asset Management) que l’AFG remercie vivement pour son engagement dynamique et efficace pendant plus de 10 ans à la tête de la Commission ISR.
Au travers de sa charte ISR, l’association Préfon a confirmé son ambition de : Etre un acteur conscient de l’impact de ses placements, prenant en considération les externalités qui y sont associées ; Contribuer à l’amélioration de l’environnement socio-économique et environnemental ; Défendre l’idée qu’au-delà du rendement financier, il existe des possibilités de création de valeurs extra-financières et de long terme ; Conforter l'épargne et sécuriser sur la durée la rente des affiliés. L’association traduit ainsi ses valeurs d'écoute, de transparence et son éthique dans le cadre de la stratégie d’investissements financiers du régime, tant vis-à-vis de ses affiliés que des actionnaires des sociétés dans lesquelles les portefeuilles du régime sont investis. « Le régime Préfon-Retraite est fondé sur un pacte de confiance qui exige vigilance dans la gestion et transparence dans l’information » explique Christian Carrega, directeur général de Préfon. « La Charte d’engagement voulue par le Conseil d’Administration, a pour objectif d’inciter les assureurs du régime Préfon-Retraite à intégrer progressivement les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance dans leurs politiques, leurs stratégies et leurs pratiques de gestion ». « Notre démarche est originale et novatrice en ce sens que les indicateurs que nous allons suivre sont définis en commun avec les assureurs et les asset managers ».
Novethic a analysé la communication de 31 banques et assurances européennes sur quatre thèmes de la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) : l’environnement, le social, la gouvernance et les produits et services qu’elles offrent. L’objectif était d'évaluer comment le secteur financier répond aux interrogations qu’il suscite depuis la crise. Si les entreprises étudiées ont une communication détaillée sur leur politique sociale ou la gestion de leurs impacts environnementaux directs, elles donnent beaucoup moins d’informations sur des enjeux de gouvernance sensibles comme la rémunération des dirigeants ou les paradis fiscaux. Près de 50 points séparent l’entreprise la mieux classée de la plus mal notée L'étude du reporting des principales banques et assurances européennes montre qu’elles sont encore loin de partager la même vision des priorités en termes de RSE, démarche dans laquelle elles s’engagent volontairement. Les 6 premières entreprises du classement - Generali (Italie), Crédit Agricole (France), BNP Paribas (France), Société Générale (France), Rabobank (Pays-Bas), Aviva (Royaume-Uni) et Deutsche Bank (Allemagne) - ont une communication globalement responsable, même si les degrés de qualité et de précision de leur reporting restent variables. Certaines peuvent privilégier l’environnement, d’autres la gouvernance, mais sans indicateurs et périmètres communs, il est difficile d’identifier les entreprises les plus performantes en termes de RSE. Sujets privilégiés : politique sociale et limitation des impacts environnementaux La finance est un secteur à faible impact environnemental direct et qui dispose de bons avantages sociaux pour ses salariés. Ces deux thèmes sont donc privilégiés dans les reporting des deux tiers des banques et assurances analysées. La plupart d’entre elles publient des évaluations chiffrées de leur consommation d’eau, de papier et d'énergie, ou encore de leurs émissions de CO2 directes. Près de deux tiers indiquent même des objectifs de réduction de leur empreinte environnementale. Face à la pression des ONG qui demandent au secteur financier de prendre en compte des critères environnementaux dans ses politiques d’investissement, il est intéressant de noter que la moitié des banques et assurances du panel reconnaissent avoir une responsabilité sur les conséquences environnementales des activités qu’elles financent. Cela pourrait, à terme, faire évoluer les modèles de sélection des projets mais pour l’instant, une seule banque mentionne un objectif de mesure des émissions de CO2 induites par ses métiers. La communication RSE n’est pas à la hauteur des attentes des parties prenantes Si les informations publiées par les banques et les assurances sont assez variées, elles ne répondent globalement pas aux attentes de leurs parties prenantes qui espèrent que la crise financière modifie les pratiques du secteur. C’est le cas, par exemple, sur les modes de rémunérations des dirigeants qui continuent à manquer de transparence, ou des paradis fiscaux qui ne sont traités que par trois entreprises seulement sur trente-et-une.
Le magazine Europe Pensions vient de récompenser le savoir-faire d’Agicam, l’une des sociétés de gestion d’actifs du Groupe AG2R LA MONDIALE, ainsi que son engagement dans une démarche globale de développement durable. Désigné « Gérant de fonds ISR de l’année » pour sa première participation aux European Pensions Awards, cette distinction récompense la politique de responsabilisation des investissements menée par le Groupe depuis plus de 10 ans et confirme sa place d’acteur de référence et de contributeur majeur au développement et à la diffusion de l’ISR. La cérémonie des European Pensions Awards récompense les résultats obtenus dans le domaine de la gestion de fonds de pension européens ainsi que les sociétés d’investissement, cabinets de conseil et fournisseurs de fonds de pension de toute l’Europe qui font figure de référence pour répondre au mieux aux besoins des fonds de pension européens. Cette récompense s’inscrit dans la lignée des prix obtenus précédemment: le prix de l’investisseur responsable 2011 Natixis Asset Management, Amadéis et Les Echos, le Trophée d’or du magazine le Revenu obtenu dans la catégorie gestion obligataire euro sur 10 ans pour son fonds AG2R Obligation ISR.
Ethos Académie a pour objectif de promouvoir un environnement socio-économique stable et prospère, au bénéfice de la société civile dans son ensemble et qui préserve les intérêts des générations futures. Tant les personnes privées que les institutions peuvent devenir membres d’Ethos Académie. Dick Marty préside Ethos Académie Dick Marty, ancien Conseiller aux Etats du canton du Tessin, préside le comité d’Ethos Académie. Dans le cadre de la création de l’association, il déclare: «Sensibiliser tous les acteurs économiques à une économie durable est urgent et important. Toutes les initiatives menant à un développement durable doivent être encouragées, afin de préserver les intérêts des générations futures.» Ethos s’ouvre aux personnes privées La prospérité commune dépend d’une politique économique globale inspirée du concept de développement durable. Pour atteindre ce but, l’engagement des personnes privées est absolument nécessaire. Kaspar Müller, Président de la Fondation Ethos, précise: «En fondant Ethos Académie, Ethos veut donner aux personnes privées la possibilité de contribuer à une économie saine et durable.» Economie durable au service de tous les participants Les cotisations des membres et les dons récoltés seront notamment utilisés pour des projets de sensibilisation de la société civile. Les points forts seront l’organisation de manifestations publiques, de conférences et débats sur des thèmes d’actualité en matière de responsabilité de l’entreprise et des investisseurs. Des études dans les domaines de compétence d’Ethos seront réalisées. Finalement, différentes activités d’Ethos, tel le soutien à l’exercice des droits de vote d’actionnaires seront également à disposition des personnes privées. La fondation Ethos contribue au lancement d’Ethos Académie par un financement de départ de 50???000 francs. En outre, Dominique Biedermann, Directeur de la fondation Ethos, versera à Ethos Académie la somme de 50'000 francs reçue dans le cadre du prix 2012, attribué par la Fondation Landis & Gyr. Cette distinction honore son rôle personnel de pionnier dans la mise en pratique des régles de gouvernement d’entreprise et des principes du développement durable dans la gestion de fortune.
Pour la première fois en 2011, les investisseurs institutionnels ont apporté en Suisse une contribution équivalente voire légèrement supérieure à celle des investisseurs privés (retail ou private banking) dans le secteur de l’investissement dit durable, ou socialement responsable (ISR), selon le rapport 2011 du pôle suisse du Forum sur les placements financiers durables FNG. Cette contribution légèrement supérieure des institutionnels rapproche ainsi la Suisse des pays limitrophes France et Allemagne, où le poids des investisseurs institutionnels était déjà plus important dans ce domaine. Une différence qui s’explique par le caractère plus fragmenté du marché institutionnel suisse d’une part et par le poids supérieur des grandes institutions de prévoyance dans les autres pays.
L’investissement socialement responsable ne doit pas être analysé sous un angle purement financier, même si la littérature n’est pas conclusive sur l’éventuelle sous-optimalité de cette approche. L’investisseur poursuit en effet d’autres objectifs, et cherche notamment à influer sur les comportements des entreprises dans lesquelles il investit. L’analyse socialement responsable est également pertinente dans le cas des investissements en immeubles et en forêts d’un grand institutionnel. Il apparaît en revanche plus délicat de définir des critères efficaces appliqués aux investissements en instruments de dette gouvernementale.
Avec 40 % du marché, la France est le pays qui compte le plus grand nombre de fonds de partage en Europe, selon Axylia Conseil qui a recensé 112 OPCVM à vocation philanthropique dans 12 pays dans le cadre d’une étude sur « la finance altruiste ». Le pays représente un encours de 650 millions d’euros sur un total de 8,4 milliard d’euros sur le continent. Mais les fonds français n’ont reversé « que » 4,3 millions d’euros de dons en 2010, sur un total de 68 millions d’euros distribués en Europe, soit 0,75 % des encours. En volume de dons, le Royaume-Uni, avec seulement deux fonds, se place en tête. Ainsi, plus de 50 millions d’euros ont été alloués en 2010 grâce au seul hedge fund The Children’s Investment Fund (TCI). Si l’on exclut ce produit atypique britannique, les fonds suédois - qui représentent environ un tiers du marché en nombre avec 15 produits - sont les plus généreux, avec 8 millions d’euros de dons en 2010. Cette générosité est liée à l’originalité du mode de partage : en Suède - comme en Norvège -, il se fait sur l’actif net du fonds, commente l'étude d’Axylia. Autrement dit, les dons sont garantis, même si le produit perd de l’argent ! L’un de ces fonds est le Humanfonden géré par Swedbank Robur Fonder, qui pèse 250 millions d’euros. Son gérant, Ian Raftell, a expliqué lors des Ateliers de la Finance Responsable qui se sont tenus mardi à Paris que le fonds reverse 2 % des encours chaque année aux ONG choisies par les souscripteurs.