Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
... des Français pensent que les assureurs devraient rembourser les 2 milliards d’euros d’économies réalisées en automobile et habitation pendant le confinement. Le sondage réalisé par le comparateur Assurland.com confirme la mauvaise image que les assureurs donnent d’eux-mêmes. Les Français estiment qu’ils devraient faire plus dont, pour 73 % d’entre eux, indemniser les pertes d’exploitation des professionnels, même si ce n’est pas dans les contrats.
Projection. Le marché de la cyber-assurance, estimé à 4,8 milliards de dollars en 2018 (4,3 milliards d’euros) devrait atteindre 28,6 milliards de dollars d’ici à 2026, selon une étude d’Allied Market Research. Soit un taux de croissance annuelle de 24,9 % à partir de 2019. Les grandes entreprises, qui représentaient plus des deux tiers des revenus générés par le marché en 2018, devraient conserver un poids prépondérant au cours des prochaines années. Toutefois, les PME prendront une place croissante, avec une progression estimée à 27,2 % par an en moyenne. Sur le plan géographique, si l’Amérique du Nord est la zone la plus représentée, occupant plus de deux cinquièmes du marché, la donne pourrait changer. La région Asie-Pacifique devrait en effet enregistrer une croissance annuelle moyenne de 26,9 %, selon l’étude.
L’assureur Axa gagnait encore plus de 7% à la mi-journée, le marché saluant le choix du groupe dirigé par Thomas Buberl de proposer un dividende lors de son assemblée générale du 30 juin, malgré les recommandations des autorités de régulation.
«Les résultats du secteur de l’assurance seront cette année fortement affectés» par la crise sanitaire, a prévenu hier Bernard Delas, vice-président de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) lors de la présentation de son bilan 2019. En France, la crise a déjà entraîné «une baisse de la solvabilité […] de l’ordre de 20 à 30 points au 31 mars», dévoile le superviseur. «La chute des marchés financiers, la baisse des taux d’intérêt, la hausse des primes de risque et la dégradation des notations ont un impact direct sur la valorisation des actifs et sur l’évaluation des provisions techniques qui, elles-mêmes, dépendent de la sinistralité», ajoute Bernard Delas. Pour autant, «ce ratio est très volatil et sensible aux variations des taux et il est très difficile de prévoir son évolution pour les trimestres à venir». A fin 2019, le ratio de solvabilité des assureurs français s’établissait à 263%, en progression de 37 points sur un an. L’essentiel de la hausse, soit «30 points», est liée à l’intégration d’une partie de la provision pour participation aux bénéfices des assurés dans le calcul des fonds propres éligibles, suite aux demandes de la profession touchée par les taux bas.
Si les banques françaises sont « plus résistantes » qu'à l’aube de la crise financière de 2008, « les résultats du premier trimestre 2020 portent déjà la trace des difficultés économiques et du choc sur les marchés financiers » liés à la crise sanitaire, a constaté ce matin François Villeroy de Galhau, gouverneur de la Banque de France, lors de la présentation du bilan annuel de l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR).
Bras de fer. Axa France doit le dédommager. Le tribunal de commerce de Paris a accordé à Stéphane Manigold, président de la société Maison Rostang, une « provision » sur la perte d’exploitation de l’un de ses quatre restaurants, ainsi que pour ses frais d’avocat. L’assureur va faire appel, mais la décision n’est pas suspensive et un expert est nommé. « Axa France cherche à instaurer une discussion sur l’assurabilité, mais ce n’est pas l’objet. Mon contrat n’exclut pas la pandémie ni, comme d’autres, tout motif qui conduirait à la fermeture de plus d’un établissement sur le territoire national », déclare le restaurateur à L’Agefi Hebdo. « Le cas de Manigold reste très particulier, insiste Axa France, spécifique. » C’est un fait, mais le Syndicat des indépendants voit déjà dans cette décision « un levier » pour des « interventions amiables auprès des compagnies d’assurances ». A défaut, il pourrait engager une action groupée pour des « centaines de milliers de professionnels qui ont cotisé de bonne foi pendant des années à une garantie qui se défausse lorsqu’elle doit être couverte ». De quoi justifier que tous les assureurs passent des provisions, en cours d’évaluation par leur superviseur, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution.
CNP Assurances a repassé ce mercredi la barre des 10 euros, à 10,15 euros, alors que le broker HSBC a remonté à l’achat son opinion sur le dossier, mais avec un cours cible ajusté de 19,9 à 14,6 euros. Il clôturait à 10,23 euros, en hausse de 5,68%. Le groupe a vu ses résultats reculer au premier trimestre sur fond de crise sanitaire et de forts mouvements sur les marchés financiers. Sur la période, le bénéfice net part du groupe a atteint 299 millions d’euros, en repli de 8,2% à change courant et de 4,5% à change constant, pour un chiffre d’affaires en retrait de 17% à 6,85 milliards d’euros (-14,4 % à change constant). Le résultat brut d’exploitation est ressorti à 621 millions d’euros.
Le réassureur Scor perdait 4,5% peu après l’ouverture de la Bourse de Paris ce mardi, et clôturait à -1,81%, à 23,84 euros. Il a annoncé lundi soir que son conseil d’administration ne proposerait pas de dividende, lors de son assemblée générale du 16 juin. Le groupe français suit les injonctions des autorités de régulation européenne et française, après avoir décalé son AG annuelle. Début avril, la European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) et l’Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) avaient appelé les organismes d’assurance à ne pas rémunérer leurs actionnaires au titre de 2019. Scor, qui prévoyait de verser un coupon de 1,80 euro par action, souligne toutefois que la position de l’ACPR couvre une période allant jusqu’au 1er octobre 2020 et qu’il «recouvrera sa liberté de gestion du capital» par la suite. En outre, son PDG Denis Kessler va réduire de 30% sa rémunération variable au titre de 2019.
Après une collecte négative de -2,2 milliards d’euros en mars, l’assurance-vie reste dans le rouge en avril avec des sorties nettes de capitaux de -2,1 milliards d’euros en avril, selon une estimation provisoire de la la Fédération française de l’assurance (FFA). Les cotisations sur les contrats en euros et les unités de compte atteignent 6,4 milliards d’euros au cours du mois écoulé, contre près du double en janvier et février. Les sommes versées par les assureurs s’élèvent à 8,5 milliards d’euros. Sur les quatre premiers mois de l’année, la collecte nette s'établit à -1,9 milliard d’euros, contre 10,9 milliards d’euros sur la même période en 2019. L’encours des contrats d’assurance-vie s’élève à 1.748 milliards d’euros à fin avril 2020.
L’ex-Capzanine va recruter une équipe dédiée à l’investissement en fonds propres, pour le compte de l’assureur, dans des entreprises familiales régionales.
Axa France annonce ce mardi soir une enveloppe de 500 millions d’euros dédiée au financement des PME et ETI et gérée par Capza (ex-Capzanine), une boutique de dette et capital privé dont l’assureur est l’actionnaire de référence. « Avec cette initiative, Axa France souhaite participer au redémarrage du tissu économique français afin de soutenir et développer l’emploi dans les territoires », indique le communiqué de la compagnie.
Axa compte investir 500 millions d’euros dans les petites et moyennes entreprises françaises fragilisées par la crise sanitaire du nouveau coronavirus, a indiqué ce mardi Thomas Buberl, le directeur général de l’assureur, sur les ondes de RTL. «Axa va investir 500 millions d’euros dans les fonds propres des PME et ETI et renforcer ainsi le cœur de l'économie française», a déclaré le dirigeant, sans toutefois préciser les modalités du versement de cette somme. Le groupe va déployer cette somme avec un «partenaire», dont le nom sera dévoilé dans la journée ou demain, précise un porte-parole du groupe.
Après une collecte négative de -2,2 milliards d’euros en mars, l’assurance-vie reste dans le rouge en avril avec des sorties nettes de capitaux de -2,1 milliards d’euros en avril, selon une estimation provisoire de la la Fédération Française de l’Assurance (FFA) publiée ce mardi. «Cette période exceptionnelle de confinement et d’incertitudes se traduit ce mois-ci par une collecte de cotisations moins élevée que les prestations versées par les assureurs. En avril, comme cela avait déjà été le cas en mars, le confinement a restreint l’activité commerciale et le nombre d’opérations», commente la FFA. Les cotisations sur les contrats en euros et les unités de compte n’atteignent que 6,4 milliards d’euros au cours du mois écoulé, contre près du double en janvier et février. Les sommes versées par les assureurs s’élèvent à 8,5 milliards d’euros.
Le réassureur Scor perdait 4,5% peu après l’ouverture de la Bourse de Paris ce mardi. Il reculait encore de plus de 3% à la mi-journée, après avoir annoncé lundi soir que son conseil d’administration ne proposerait pas de dividende, lors de son assemblée générale (AG) du 16 juin. Le groupe français suit les injonctions des autorités de régulation européenne et française, après avoir décalé son AG annuelle, initialement prévue le mois dernier. Début avril, la European Insurance and Occupational Pensions Authority (EIOPA) et l’Autorité de contrôle prudentielle et de résolution (ACPR) avaient appelé les organismes d’assurance à ne pas rémunérer leurs actionnaires au titre de 2019. En France, Coface et CNP avaient devancé l’appel, tandis qu’Axa réserve encore se décision avant son AG du 30 juin. Le premier assureur français devrait décicer des résolutions de son AG d’ici à début juin, selon une source proche.
La société de gestion de portefeuille du Groupe Inter Invest, Inter Invest Capital a cédé, le 20 mars dernier, sa participation (détenue en mandat de gestion) dans la société SPVIE Assurances, indique-t-elle dans un communiqué lundi. Il ne précise pas le montant de cette cession. Inter Invest Capital, spécialisée en capital-développement et en capital-croissance des PME françaises et européennes, est entrée au capital de SPVIE Assurances en septembre 2015. Depuis, SPVIE Assurances s’est hissée «dans le top 10 des courtiers grossistes français», indique Groupe Inter Invest.