Toute l’actualité du secteur de l’assurance – assurance dommage, assurance vie, assurance cyber, assurance récolte, réglementation – et de ses acteurs qu’ils soient capitalistes (Axa, Allianz, Generali) ou mutualistes (Covea, MAIF, MACIF, Aéma, Groupama, AG2R). Nos analyses des dynamiques à l’œuvre dans l’industrie assurantielle.
Harmonie Mutuelle a été chahutée par la crise sanitaire en 2021. La mutuelle santé (groupe VYV), qui a publié ses résultats jeudi dernier, ne communique pas sur ses marges, mais elle indique dans son rapport sur la solvabilité et la situation financière que «le résultat d’exploitation est affecté par les répercussions de la pandémie, l’élargissement du 100% santé et l’évolution des comportements de nos adhérents et professionnels de santé». Avec une sinistralité «exceptionnelle», le ratio combiné (décaissement/encaissement) de la mutuelle atteint 103,8%, au-delà de la limite qu’elle s’était fixée à 103%. Le ratio de solvabilité perd 35 points passant de 301% à 266% à fin 2021 alors qu’elle ne s’autorisait qu’une baisse de 30 points. Les revenus financiers ont, eux, progressé en 2021 de 75%. Les produits nets de charges des placements, avant frais internes de gestion, s’élèvent à 72 millions d’euros en 2021 contre 41 millions en 2020.
«Nous avons fini de ranger la maison», se félicite Philippe Barret, directeur général d’Apicil, en détaillant ses résultats 2021. La mise en place du Fond de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS) a été le fil rouge de 2021 pour le groupe, qui a mis en place une «business unit» par activité. Tout ce qui touchait à la retraite supplémentaire des différentes entités a été sorti pour être regroupé dans une structure existante, ce qui a nécessité sept transferts de portefeuilles. Cette réorganisation a affecté le ratio de solvabilité, en baisse pour 2021 à 214% contre 236% en 2020. En parallèle, le chiffre d’affaires du groupe s’est établi à 3,3 milliards d’euros pour l’exercice 2021, un volume en hausse de 16%.
Harmonie Mutuelle a été chahutée par la crise sanitaire en 2021. La mutuelle santé (groupe VYV), qui a publié ses résultats jeudi 7 avril, ne communique pas sur ses marges, mais elle indique dans son rapport sur la solvabilité et la situation financière que «le résultat d’exploitation est affecté par les répercussions de la pandémie, l’élargissement du 100% santé et l’évolution des comportements de nos adhérents et professionnels de santé». Avec une sinistralité «exceptionnelle», le ratio combiné (décaissement/encaissement) de la mutuelle atteint 103,8%, au-delà de la limite qu’elle s’était fixée à 103%. Le ratio de solvabilité perd 35 points passant de 301% à 266% à fin 2021 alors qu’elle ne s’autorisait qu’une baisse de 30 points.
«Nous avons fini de ranger la maison», se félicite Philippe Barret, directeur général d’Apicil, en détaillant ses résultats 2021. La mise en place du Fond de retraite professionnelle supplémentaire (FRPS) a un peu été le fil rouge de 2021 pour le groupe, qui a mis en place une «business unit» par activité. Tout ce qui touchait à la retraite supplémentaire des différentes entités a été sorti pour être regroupé dans une structure existante, ce qui a nécessité sept transferts de portefeuilles.
Selon la 11ème étude annuelle de Goldman Sachs AM sur les investissements des assureurs, la recherche de rendement et l’ESG restent en tête des préoccupations.
Solidité. Le numéro un mondial de l’assurance-crédit change de nom pour « ouvr[ir] un nouveau chapitre ». Hier Sfac, Euler-Sfac, Euler Hermes… et aujourd’hui Allianz Trade. Une évolution « naturelle » mettant en lumière le géant allemand de l’assurance actionnaire exclusif depuis 2018 – il détenait jusqu’alors déjà près des deux tiers du capital. Faire évoluer l’étendard pour devenir Allianz Trade, « c’est renforcer davantage notre position d’acteur international » et « bénéficie[r] encore plus de la réputation et de la solidité du groupe Allianz », plaide l’assureur-crédit. Qui communique également sur les trois piliers de son plan stratégique à horizon 2025. Renforcer l’« avantage compétitif » sur le cœur de métier qu’est l’assurance-crédit, tout d’abord, vœu passant par une présence accrue sur le marché américain et « une distribution multicanal incluant le réseau d’agents Allianz ». « Développer plus rapidement » en outre les relais de croissance « à fort potentiel » comme les cautions, les garanties et les solutions de spécialités. « Se préparer pour le monde de demain », enfin, car « il est crucial d’anticiper la transformation des échanges commerciaux », notamment B2B en ligne.
AerCap Holdings, premier loueur d’avions mondial, cherche à récupérer environ 3,5 milliards de dollars (3,14 milliards d’euros) auprès des assureurs pour compenser les coûts liés à l’immobilisation sur le territoire russe d’une centaine d’appareils en raison de la guerre en Ukraine. Les actions en justice ont été déposées la semaine dernière pour ces avions qui représentent environ 5% de sa flotte de 1.750 appareils, a précisé, mercredi lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier, Peter Juhas. Le montant du dédommagement demandé dépasse le risque financier russe encouru par le groupe, estimé à 2,5 milliards de dollars.
Spécialiste de l’assurance des équipements connectés (smartphones, appareils multimédias), Celside Insurance poursuit son expansion après avoir mené une vaste campagne de recrutements l’an dernier. Pour répondre aux besoins de ses 8 millions de clients en Europe, la société prévoit de recruter, cette année, 2.350 nouveaux collaborateurs, dont 1.500 en France, parmi lesquels 200 alternants, ainsi que 500 en Espagne, 200 au Portugal et 150 en Belgique. Après avoir réalisé 1,1 milliard d’euros de volume d’affaires en Europe en 2021, Celside Insurance poursuit son développement, avec un volume d’affaires de 1,26 milliard d’euros prévu cette année et une implantation réussie en Italie.
L’assureur santé américain UnitedHealth a annoncé, mardi, avoir conclu un accord en vue d’acquérir le spécialiste des soins à domicile LHC Group pour environ 5,4 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) en numéraire. Dette incluse, la transaction s’élève à environ 6 milliards de dollars, a précisé le futur acquéreur. La transaction, qui doit être finalisée au second semestre 2022, ajouterait l’une des plus grandes entreprises américaines de soins à domicile aux activités de l’assureur santé, lesquelles comprennent notamment des réseaux de soins, des cliniques et des centres de chirurgie, ainsi que certains services à domicile. Selon les termes de l’accord, UnitedHealth paierait 170 dollars par action LHC, soit une prime de 8,1% par rapport au cours de clôture du titre lundi. LHC a réalisé en 2021 un chiffre d’affaires d’environ 2,2 milliards de dollars.
L’assureur santé américain UnitedHealth a annoncé mardi avoir conclu un accord en vue du rachat du spécialiste des soins à domicile LHC Group pour environ 5,4 milliards de dollars (4,9 milliards d’euros) en numéraire. Dette incluse, la transaction s'élève à environ 6 milliards de dollars, a précisé le futur acquéreur. La transaction, qui doit être finalisée au second semestre 2022, ajouterait l’une des plus grandes entreprises américaines de soins à domicile aux activités de l’assureur santé, qui comprennent notamment des réseaux de soins, des cliniques et des centres de chirurgie, ainsi que certains services à domicile.
Sfac, Euler-Sfac, Euler Hermes, et aujourd’hui Allianz Trade. Le numéro un mondial de l’assurance-crédit change de nom. Une évolution qualifiée de «naturelle», mettant en lumière le géant allemand de l’assurance, actionnaire exclusif depuis 2018 (il détenait jusqu’alors déjà près des deux tiers du capital). Devenir Allianz Trade, «c’est renforcer davantage notre position d’acteur international» et «bénéficie(r) encore plus de la réputation et de la solidité du groupe Allianz», a plaidé l’assureur-crédit, qui communiquait également, lundi, sur les trois piliers de son plan stratégique à horizon 2025. Renforcer l’«avantage compétitif» sur le cœur de métier qu’est l’assurance-crédit tout d’abord, vœu passant par une présence accrue sur le marché américain et «une distribution multicanale incluant le réseau d’agents Allianz». «Développer plus rapidement» en outre les relais de croissance «à fort potentiel», tels les cautions, les garanties et les solutions de spécialités. «Se préparer pour le monde de demain», enfin, car «il est crucial d’anticiper la transformation des échanges commerciaux», notamment B2B en ligne.
Sfac, Euler-Sfac, Euler Hermes, et aujourd’hui Allianz Trade. Le numéro un mondial de l’assurance-crédit change de nom. Une évolution qualifiée de «naturelle» mettant en lumière le géant allemand de l’assurance, actionnaire exclusif depuis 2018 (il en détenait jusqu’alors déjà près des deux tiers du capital). Devenir Allianz Trade, «c’est renforcer davantage notre position d’acteur international» et «bénéficie(r) encore plus de la réputation et de la solidité du Groupe Allianz», plaide l’assureur-crédit. Qui communique aujourd’hui également sur les trois piliers de son plan stratégique à horizon 2025. Renforcer l’«avantage compétitif» sur le cœur de métier qu’est l’assurance-crédit tout d’abord, vœu passant par une présence accrue sur le marché américain et «une distribution multicanale incluant le réseau d’agents Allianz». «Développer plus rapidement» en outre les relais de croissance «à fort potentiel» comme les cautions, les garanties et les solutions de spécialités. «Se préparer pour le monde de demain», enfin, car «il est crucial d’anticiper la transformation des échanges commerciaux», notamment B2B en ligne.
Zurich Insurance a déclaré dimanche qu’il supprimait son logo - un Z blanc sur fond bleu - pour ne pas donner la fausse impression de soutenir la Russie dans ce conflit. «Nous supprimons temporairement l’utilisation de la lettre ‘Z’ des réseaux sociaux où elle apparaît isolément et pourrait être mal interprétée», a indiqué l’assureur suisse dans un communiqué. «Nous surveillons la situation de près et prendrons d’autres mesures si et quand cela sera nécessaire», a-t-il ajouté. La lettre Z est apposée sur les véhicules militaires russes utilisés dans le conflit et les Russes qui soutiennent la guerre l’inscrivent sur des drapeaux lors de manifestations pro-Kremlin.
Robustesse. La volatilité des marchés financiers amplifiée par la crise ukrainienne a réduit le ratio de solvabilité des assureurs européens de 2 points de base en moyenne, à 218 %, selon Moody’s. Un niveau qui reste bien supérieur au minimum réglementaire de 100 %. « Nous pensons que la capitalisation du secteur devrait continuer à faire preuve de résistance, grâce à son exposition modérée aux marchés actions », prévoit l’agence de notation. Toutefois, un conflit prolongé en Ukraine pourrait engendrer des répercussions plus larges sur l’environnement macroéconomique, ce qui pèserait alors sur les assureurs européens et pourrait induire de nouvelles conséquences sur leur ratio de solvabilité. Le conflit accroît également l’exposition du secteur à des risques inflationnistes liés à la hausse de l’énergie et des matières premières, ainsi qu’à des risques cyber, pointe Moody’s. « Certaines attaques pourraient avoir des effets indirects, en touchant des sociétés dans des zones géographiques qui n’étaient pas initialement visées, engendrant d’importantes pertes potentielles pour les cyber assureurs », avertit Moody’s.