Retrouvez les articles d’actualité et d’analyse portant sur les résultats financiers (comptes trimestriels, semestriels, annuels, journées investisseurs, avertissements sur résultats) publiés par les grandes entreprises françaises et internationales.
Le groupe chinois de jeux et de réseaux sociaux Tencent a fait état hier d’un bénéfice net en hausse de 37% à 33,1 milliards de yuans (4,05 milliards d’euros) au deuxième trimestre 2020, porté par le succès de ses jeux vidéo, notamment sur les réseaux mobiles, dans le contexte de la crise sanitaire. Cette performance est supérieure aux estimations des analystes, qui tablaient en moyenne sur un bénéfice de 27,56 milliards de yuans. Son chiffre d’affaires a augmenté de 29% à 114,9 milliards de yuans, dépassant lui aussi les attentes du marché, qui le donnaient à 112,8 milliards. Tencent, en tant que propriétaire de l’application de messagerie instantanée WeChat, est l’un des deux groupes visés par le décret présidentiel signé la semaine dernière par Donald Trump, l’autre étant ByteDance, maison mère de TikTok.
Le conglomérat industriel japonais a annoncé hier sa première perte d’exploitation trimestrielle en près de quatre ans, alors que la pandémie de coronavirus a pesé sur la demande concernant ses appareils électroniques, copieurs et équipements de fabrication de puces. Toshiba a enregistré une perte d’exploitation de 12,6 milliards de yens (100 millions d’euros) pour le trimestre d’avril à juin, contre un bénéfice de 7,83 milliards de yens un an plus tôt. Les analystes tablaient en moyenne sur une perte opérationnelle de 3,4 milliards de yens. Les prévisions du groupe pour l’ensemble de son exercice finissant en mars 2021 demeurent inchangées par rapport à ses objectifs fixés en juin dernier.
InterContinental Hotels Group (IHG), propriétaire de la chaîne Holiday Inn, a annoncé hier percevoir les «tout premiers» signes d’un redressement de la demande, après avoir fait état d’un chiffre d’affaires inférieur de plus de moitié à celui de l’an passé et d’une chute du bénéfice de 82% à 74 millions de dollars (63 millions d’euros) au premier semestre. IHG, qui exploite également les chaînes Crowne Plaza, Regent et Hualuxe, a souligné le manque de visibilité sur le calendrier de la reprise du tourisme.
Le groupe hôtelier américain Marriott International a annoncé hier sa première perte trimestrielle en presque neuf ans, la propagation du coronavirus ayant fait chuter les réservations dans l’industrie du tourisme. Son chiffre d’affaires a reculé de 72,4% à 1,46 milliard de dollars (1,24 milliard d’euros), tandis que les analystes tablaient en moyenne sur 1,68 milliard de dollars. Son revenu par chambre disponible (RevPAR), indicateur clé de rentabilité du secteur, a plongé de 84,4%. Sur une base ajustée, l’entreprise a publié une perte de 0,64 dollar par action, alors que le consensus tablait sur une perte de 0,42 dollar. Le groupe s’attend à une reprise graduelle du taux d’occupation des chambres d’hôtel à l’échelle mondiale, même si le retour au niveau d’avant-crise pourrait prendre quelques années. Pour 2020, Marriott s’attend à une hausse de 2 ou 3% du taux d’occupation de ses chambres. Il a déclaré avoir rouvert 91% de ses hôtels dans le monde, contre 74% en avril.
La société d’investissement contrôlée par Warren Buffett a annoncé samedi que son bénéfice d’exploitation trimestriel avait chuté de 10% à 5,51 milliards de dollars (4,67 milliards d’euros) et qu’elle avait passé une provision de 9,8 milliards de dollars sur l’entreprise américaine Precision Castparts qui fabrique des composants utilisés dans l’industrie aéronautique et le secteur de l’énergie. Acquise en 2016 par Berkshire Hathaway, cette entreprise a particulièrement souffert de la pandémie du Covid-19. Grâce à des plus-values latentes sur son portefeuille d’investissement, le bénéfice net de Berkshire Hathaway au deuxième trimestre 2020 a atteint 26,3 milliards de dollars, contre 14,1 milliards à la même époque de l’an dernier. La société a en outre procédé à des rachats d’actions pour un montant de 5,1 milliards de dollars entre avril et juin.
La banque italienne Unicredit a publié hier au titre du deuxième trimestre 2020 un produit net bancaire de 4,2 milliards d’euros, en recul de 8% d’un an sur l’autre en raison principalement de la chute de 5% des revenus nets d’intérêts et de 12% des commissions. Les revenus de trading progressent de 18% grâce à une activité solide dans le fixed income. Les frais généraux étant stables sur la période, le résultat brut d’exploitation a mécaniquement chuté de 17% à 1,7 milliard. Le bénéfice net, qui recule de 77% à 420 millions, pâtit de l’augmentation du coût du risque mais aussi d’un effet de base négatif, les comptes du trimestre écoulé incluant la plus-value de 1,2 milliard d’euros sur la cession de Fineco. Le résultat net sous-jacent baisse de 49% à 528 millions.
ING Group a dévoilé hier un bénéfice net en chute de 79% à 299 millions d’euros au titre du deuxième trimestre 2020, soit 0,08 euro par action, un niveau inférieur de quelques cents à l’estimation moyenne des analystes. Son bénéfice avant impôt a plongé de 73% à 542 millions d’euros, reflétant notamment 1,336 milliard d’euros de provisions supplémentaires pour créances douteuses en raison de l’impact de la crise sanitaire. «La pandémie de Covid-19 s’est poursuivie au deuxième trimestre avec un impact important sur les économies dans lesquelles nous opérons et sur la manière dont nous menons nos propres activités», a déclaré le nouveau PDG Steven van Rijswijk, cité dans le communiqué. La banque néerlandaise, qui n’a pas fourni de prévision pour le reste de l’exercice, a néanmoins souligné une amélioration de son ratio de fonds propres CET1 de 15%, grâce à «un capital plus élevé et un déclin des actifs pondérés du risque, y compris des mesures de gestion de capital et de moindres volumes de prêts».
Banca Monte dei Paschi, qui a bénéficié d’un sauvetage public en 2017, a publié hier une perte nette de 845 millions d’euros au deuxième trimestre 2020, beaucoup plus importante qu’attendu. Le consensus des analystes tablait en moyenne sur une perte de 121 millions d’euros. La banque italienne a expliqué qu’elle avait subi un impact exceptionnel négatif de 476 millions d’euros lié à la fiscalité. Elle a également procédé à des rectifications supplémentaires sur des crédits à hauteur de 107 millions, en raison du risque accru de non-remboursement de prêts lié aux effets du Covid-19. Son ratio de fonds propres CET1 a légèrement diminué, à 13,4% au 30 juin dernier contre 13,6% fin mars et 14,7% fin décembre 2019.
Thomson Reuters a confirmé hier ses prévisions pour l’ensemble de 2020 en dépit des incertitudes persistantes sur ses marchés. Sur le trimestre clos fin juin, le chiffre d’affaires du groupe d’informations a reculé de 1% à 1,405 milliard de dollars (1,185 milliard d’euros) et son bénéfice d’exploitation a diminué de 18% à 365 millions de dollars. Ce dernier montant intégrait des éléments exceptionnels. Le bénéfice par action ajusté ressort à 44 cents, soit six cents au-dessus du consensus, le chiffre d’affaires étant conforme aux attentes. Pour l’ensemble de l’exercice, il prévoit un cash-flow libre de 1,0 à 1,1 milliard de dollars et précise que ses trois principales activités dans le domaine du droit, de la fiscalité et des entreprises devraient voir leur chiffre d’affaires progresser de 3% à 4% au troisième trimestre.
Le groupe chimique Bayer a publié hier une perte nette de 9,5 milliards d’euros au deuxième trimestre à la suite d’un accord amiable conclu aux Etats-Unis sur son désherbant Roundup, qui lui avait coûté 10,9 milliards de dollars (9,25 milliards d’euros). Il a également passé une provision de 1,25 milliard d’euros au titre des charges destinées à régler un litige engagé contre son implant contraceptif Essure. Bayer prévoit désormais pour 2020 un excédent brut d’exploitation (Ebitda) d’environ 12,1 milliards d’euros, en baisse par rapport à l’objectif annoncé en février compris entre 12,3 milliards et 12,6 milliards. Sur le trimestre écoulé, son Ebitda a progressé de 5,6 % à 2,88 milliards, chiffre supérieur aux attentes des analystes.
Le conglomérat audiovisuel Walt Disney a publié hier soir une perte trimestrielle de 4,7 milliards de dollars sous l’effet d’une baisse de ses revenus et d’une importante charge comptable liées aux répercussions de l'épidémie de coronavirus sur ses activités. Frappé de plein fouet dans ses parcs d’attraction, ses activités de production et ses croisières, le groupe a enregistré au troisième trimestre de son exercice 2019-2020 une perte de 2,61 dollars par action, contre un bénéfice de 79 cents un an plus tôt. Son chiffre d’affaires a chuté de 42% à 11,78 milliards de dollars, contre un consensus de 12,4 milliards.
La Banque Palatine, filiale à 100% de BPCE, a publié hier au titre du premier semestre 2020 un produit net bancaire en hausse de 1,6% à 165,3 millions d’euros grâce à une progression marquée de la marge nette d’intermédiation (+2,3 %) et des commissions sur collecte financière (+3,9 %). Les autres postes de commissions reculent sous l’effet de la régression d’activité sur les entreprises. Ses charges d’exploitation ont diminué de 2,4% à 122,7 millions d’euros en dépit de 22,5 millions de frais exceptionnels dus à une migration informatique. Un doublement des provisions liées à la hausse du coût du risque et le report d’avril à octobre 2020 de cette opération de migration pour cause de crise sanitaire ont débouché sur une perte nette semestrielle de 9,3 millions d’euros.
Le conglomérat financier Viel & Cie a publié hier un chiffre d’affaires consolidé en progression de 16,1% à 505,5 millions d’euros au premier semestre 2020 à taux de change courants et de +15% à changes constants. Sur le seul deuxième trimestre, son chiffre d’affaires a respectivement augmenté de 8,7% et de 8,5% à 234,3 millions d’un an sur l’autre. La situation financière du groupe n’a pas connu de changement significatif depuis la publication de son rapport financier portant sur l’exercice 2019.
Fiat Chrysler Automobiles (FCA) a publié vendredi une perte d’exploitation trimestrielle moins importante qu’attendu et un petit bénéfice dans la région Amérique du Nord, qui a aidé le constructeur italo-américain à limiter les conséquences négatives de la pandémie de coronavirus. FCA a publié une perte ajustée avant intérêts et impôts de 928 millions d’euros pour le trimestre d’avril à juin, alors que les analystes prévoyaient en moyenne une perte deux fois plus lourde. L’administrateur délégué, Mike Manley, a assuré que les usines du constructeur avaient redémarré et que les ventes étaient bonnes dans les concessions aussi bien que sur internet.
Malgré une chute de 11% à 5,09 milliards d’euros de son chiffre d’affaires, l'équipementier télécoms finlandais a annoncé vendredi une hausse inattendue de son bénéfice ajusté au deuxième trimestre après avoir entrepris de réduire ses activités à plus faibles marges. Il a fait état d’un bénéfice ajusté sur la période d’avril à juin de 0,06 euro par action contre 0,05 euro il y a un, dépassant le consensus qui tablait sur 0,03 euro. Nokia a également relevé sa prévision de bénéfice ajusté par action pour 2020 qui devrait être compris entre 0,20 et 0,30 euro, contre une fourchette de 0,18 à 0,28 euro attendue auparavant.
BBVA a annoncé hier un produit net bancaire semestriel de 12 milliards d’euros en hausse de 1% (+9% à taux de change constant). La banque espagnole a bénéficié de la forte croissance des revenus de trading provenant notamment de cessions de portefeuilles de titres souverains et de la bonne tenue des activités de marchés. Le groupe ayant réduit ses charges, grâce notamment aux mesures de contrôle des coûts et à l’impact du confinement, son résultat brut d’exploitation progresse de 8%. Compte tenu de dépréciations de survaleurs de 2,1 milliards d’euros passées à fin mars sur ses activités aux Etats-Unis, la banque reste dans le rouge au premier semestre avec une perte de 1.15 milliard, contre un bénéfice de 2,4 milliards un an auparavant.
La banque britannique a annoncé hier une perte avant impôts inattendue de 602 millions de livres (663,4 millions d’euros) au premier semestre 2020, contre un bénéfice de 2,90 milliards un an plus tôt. Le consensus tablait sur un bénéfice avant impôts de 42 millions de livres. Son produit net bancaire a reculé de 38% à 5,48 milliards, contre un consensus de 7,4 milliards. Ses charges de dépréciation liées à la pandémie de coronavirus ont atteint 2,39 milliards de livres au deuxième trimestre, après 1,43 milliard de livres enregistrées au premier trimestre. Lloyds Banking Group, qui a terminé la période avec un ratio de fonds propres CET1 de 14,6%, contre 13,6% un an plus tôt, a souligné que ses perspectives restaient incertaines.
Mastercard a publié hier un bénéfice trimestriel en repli mais supérieur aux prévisions des analystes, le groupe étant parvenu à limiter l’impact de la baisse des dépenses des consommateurs en réduisant ses coûts. Le numéro deux mondial des cartes de paiements a accusé une chute de 45% de ses volumes de transactions transfrontalières en raison de la fermeture des commerces et du coup d’arrêt donné au tourisme par la crise sanitaire. Son bénéfice net est tombé à 1,42 milliard de dollars (1,20 milliard d’euros) au deuxième trimestre, soit un bénéfice par action de 1,36 dollar, supérieur au consensus qui anticipait 1,16 dollar.