L’agence Kommalpha vient de publier les résultats d’un sondage* réalisé auprès de 192 investisseurs institutionnels en octobre et novembre 2010 (dont 39,7 % allemands et 29,5 % luxembourgeois) investissant dans 2.986 fonds institutionnels offerts au public - 53,8 % d’entre eux possèdant des parts institutionnelles, 37,7 % proposant à la fois des parts retail et des parts institutionnelles. Les résultats sont parlants : pour 70,7 % des personnes interrogées, les fonds offerts au public ont un intérêt élevé à très élévé contre 61,7 % lors du précédent sondage. Et cette tendance devrait se poursuivre, puisque 68,7 % contre 73,3 % s’attendent à ce que l’importance de ces fonds augmente, tandis que 10,8 % contre 8,3 % prévoient qu’elle va fortement s’accroître.Cela montre selon Tindaro Siragusano, directeur de la gestion d’actifs chez Berenberg Bank (l’un des trois parrains de l'étude, avec BNP Paribas Investment Partners et DAB Bank), que beaucoup d’investisseurs institutionnels ne se reposent plus exclusivement sur les fonds institutionnels pour mettre en œuvre des stratégies spécifiques, mais se tournent de plus en plus vers les fonds offerts au public, souvent pour des raisons de coûts et de transparence.Concrètement, ce sondage met donc en exergue un fait incompréhensible, pour Kommalpha, à savoir que la transparence des fonds institutionnels reste déficiente. Et que ni les associations professionnelles, ni les fournisseurs de données sur les fonds n’ont déployé jusqu'à présent des efforts importants en vue de collecter et de publier des informations sur ce type de produits.A titre d’information, les deux tiers des fonds couverts par l'étude sont domiciliés au Luxembourg. En outre, avec 225 fonds, Legg Mason Global Funds est de loin le premier promoteur, devant State Street (151), HSBC Trinkaus Invesment Managers SA (143), MPS (141) et BNP Paribas AM Luxembourg (140). Ensemble, ces cinq promoteurs occupent une part de marché de 26,3 %.Dans le détail, les fonds d’actions représentent 46,1 % du total contre 54,1 % en 2009 alors que les fonds obligataires pèsent 22,9 %, soit 8 points de plus qu’en 2009. Enfin, la part des fonds de plus d’un milliard d’euros est tombée à 5,3 % contre 9,5 % en 2008 tandis que celle des 100-500 millions a augmenté à 26 % contre 23,2 %.* http://www.kommalpha.com/studien