Nos articles d’actualité et d’analyse sur les projets d’investissement d’un point de vue macro comme micro, au niveau des entreprises comme des acteurs financiers.
Des introductions en Bourse d’une valeur totale nettement supérieure à 8 milliards d’euros ont été reportées voire annulées sur les marchés boursiers du monde entier au cours du dernier trimestre, selon l'étude «IPO Watch Europe» de PwC. Durant cette période, de nombreuses entreprises désireuses de s’introduire en Bourse se sont finalement abstenues au vu des inquiétudes de plus en plus fortes quant à la croissance économique mondiale, en particulier en Chine, mais également en raison de la crise de la dette qui se poursuit dans la zone euro. Les indices de volatilité ont ainsi atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2011.Après un premier trimestre encourageant, l’activité a considérablement ralenti au cours du deuxième trimestre. En effet, les 80 opérations réalisées ont levé seulement 0,7 milliard d’euros, le nombre d’introductions et les fonds levés ont chuté respectivement de 40 % et 95 % en glissement annuel. Pour mémoire, au deuxième trimestre 2011, 134 opérations avaient généré 13,4 milliards d’euros (dont 6,9 milliards d’euros grâce à l’introduction en bourse de Glencore). Ce ralentissement résulte non seulement de la conjoncture difficile mais également du fait qu’un grand nombre d’entreprises ont reporté leur introduction de 6 à 12 mois en raison de la dégradation des conditions de marché qui a marqué le second semestre de 2011.Le marché européen a été le plus durement touché parmi les principaux marchés et risque de demeurer atone pendant une bonne partie du second semestre en attendant un regain de confiance des investisseurs et des marchés. Seules trois introductions ont été réalisées à Paris au cours de ce trimestre, levant 42,8 millions d’euros, soit une hausse de 31 % en valeur par rapport au deuxième trimestre 2011 pour un volume équivalent, lorsque 3 introductions avaient levé 29,7 millions d’euros.Aux Etats-Unis, le deuxième trimestre a bien démarré avec 27 introductions rien qu’au cours des deux premiers. Cependant, l’activité a stagné en mai en raison des inquiétudes sur les perspectives macroéconomiques. L’introduction en Bourse de Facebook a généré 12,5 milliards d’euros, portant ainsi à 16,5 milliards d’euros le total des fonds levés au deuxième trimestre 2012, soit une augmentation de 66 % en glissement annuel. Ce montant se classe en troisième position parmi les meilleurs résultats trimestriels enregistrés depuis 2007.Les marchés asiatiques, en particulier celui de Hong Kong, ont été sensiblement affectés par un grand nombre de retraits d’introduction. Au cours du premier semestre 2012, 117 introductions ont été réalisées sur les marchés de la Grande Chine, levant ainsi 10,5 milliards d’euros, soit une chute de 49 % en volume et de 74 % en valeur par rapport à la même période l’année dernière (229 introductions pour un montant total de 40,2 milliards d’euros). A noter toutefois que le Malaysian Stock Exchange a été le théâtre de la deuxième introduction la plus importante de l’année après celle de Facebook, Felda ayant levé 2,4 milliards d’euros en juin 2012.
La table-ronde animée par Paul-Henri de La Porte du Theil, président de l’Association française de la gestion financière (AFG), lors des rencontres Paris Europlace mercredi après-midi, sous le vocable de Paris Fund Industry, aura permis aux grandes maisons de gestion représentées (Aviva Investors Europe, Rothschild & Cie Gestion, Groupama Asset Management) d'évoquer l'état d’avancement de certains de leurs projets-phare et d’entendre un avis constructif de l’Autorité des marchés financiers (AMF) sur la directive AIFM. Jean-François Boulier, directeur général d’Aviva Investors Europe et seul représentant d’un groupe étranger, a insisté sur le fait que le site de Paris dans le dispositif mondial d’Aviva Investors a obtenu des compétences élargies, à telle enseigne par exemple que l'équipe obligataire gère de la dette italienne à partir de France, de même que les activités de l’antenne irlandaise fermée par le groupe ont été transférées à Paris. Cela posé, Aviva Investors France et Europe ne peuvent se reposer sur leurs lauriers. Ils travaillent sur la dette d’infrastructure, parce qu’il y aura obligatoirement de l’appel à l'épargne pour le financement des projets vu la détresse budgétaire des Etats, ainsi que sur la dette des petites et moyennes capitalisations qui vont souffrir le plus de l’effet d'éviction provoqué par la dette publique ainsi que de la désintermédiation liée au retrait des banques. Par ailleurs, Jean-François Boulier estime que le temps est venu pour les gestionnaires d’actifs de prendre leurs responsabilités et de faire valoir que leurs systèmes d'évaluation valent bien ceux des agences de notation.Pour sa part, interrogé sur l’investissement socialement responsable, Francis Ailhaud, CEO de Groupama AM, a rappelé que si cette stratégie n’a pas vraiment prouvé être plus performante, il est certain qu’elle prémunit contre certains risques. Groupama AM a déjà réussi à intégrer les critères extra-financiers dans toutes les classes d’actifs (sauf le monétaire) et à pratiquer une politique de vote active lors des assemblées générales tout en poursuivant le dialogue d’engagement avec les entreprises. En revanche, la mise en œuvre d’un véritable reporting ISR, vu sa complexité technique et le degré de personnalisation, n’en est encore qu'à ses balbutiements.Jean-Louis Laurens, associé et CEO de Rothschild & Cie Gestion, répondant à une question sur l’acquisition récente du gestionnaire alternatif HDF Finance, a souligné que les frontières se sont estompées entre gestions traditionnelle et alternative. Son ambition est dès de fournir une boîte à outils qui permette de traverser les frontières traditionnelles jusque dans le cœur des allocations, ce qui passe par une architecture ouverte et des offres dédiées comportant aussi bien du long-only que de l’alternatif. Après avoir au passage souligné que les fonds de hedge funds doivent certainement devenir plus transparents et moins chers, Jean-Louis Laurens a estimé que l’avenir est désormais aux «solutions», ce qui obligera les producteurs de «briques» à évoluer pour proposer «des maisons clés en mains» . Les gestionnaires qui le pourront se transformeront à agrégateurs rémunérés sur l’actif géré et la performance tout en fournissant des solutions.Quant à Edouard Vieillefond, secrétaire général adjoint de l’AMF, il a mis en exergue à propos de la directive AIFM, qui concerne les hedge funds, le private equity, l’immobilier et les fonds non coordonnés à vocation générale, est en réalité une chance pour les gestionnaires français puisque le projet de directive s’inspire déjà 90 % de ce qui se pratique en France. C’est donc un avantage, un atout formidable pour les acteurs français. Reste à se poser la question de savoir comment le valoriser et le commercialiser. Mais la lisibilité et la simplicité de la gamme ne sont pas très bonnes. Il faut trouver des noms et une marque commerciale pour vendre, et faire un effort plus important en matière de simplicité et de frais.
Michael Benhamou est directeur général de Louis Capital Markets. Dans un entretien à L’Agefi Hebdo, il estime que c’est " sans doute le moment de chercher des points d’entrée et de se réexposer légèrement aux actions européennes qui ont été massacrées». Il recommande en particulier de scruter le marché français «dont la correction a été exagérée». Par ailleurs, certains secteurs d’activité européens doivent être évités, souligne Michael Benhamou, «comme le luxe, qui a atteint un pic de revenus, vulnérable aujourd’hui au ralentissement de la Chine». Les valorisations du secteur bancaire, notamment français, et des utilities lui semblent plus attrayantes.
Le spécialiste des prestations immobilières dans le secteur de la santé Primary Health Properties (PHP) est le premier Reit outre-Manche à proposer des obligations retail sur le marché britannique.Les obligations proposées aux investisseurs retail devraient assurer un rendement fixe de 5,375% deux fois par an en janvier et juillet, le dernier paiement étant prévu le 23 juillet 2019 et le premier le 31 janvier 2013. Les titres, qui seront par la suite cotées à la Bourse de Londres, sont disponibles chez les gérants de fortune et courtiers pour une souscription minimale de 2.000 livres, ouverte jusqu’au 16 juillet.
D’un sondage commun de KPMG et de l’association internationale AIMA des gestionnaires alternatifs (*), il ressort que, pour les 150 professionnels interrogés, le fait de loin le plus marquant depuis le début de la crise financière réside dans l’importance croissante des investisseurs institutionnels.L'époque où les hedge funds s’adressaient exclusivement aux particuliers haut de gamme ou aux family offices est depuis longtemps révolue. Ces deux catégories ne représentent plus aujourd’hui respectivement que 24 % et 19 % des encours totaux, alors que les fonds de pension et les fonds de hedge funds pèsent 17 % chacun et que les «autres institutionnels» comptent pour 23 % du total. Au total, donc, ces trois catégories sont à l’origine de 57 % des encours des fonds alternatifs.Avec le durcissement de la réglementation, ce phénomène d’institutionnalisation a certainement contribué à la fois à une focalisation croissante sur la due diligence; il a aussi incité les gestionnaires à faire des efforts de transparence.* “The Evolution of an Industry»
Au premier semestre 2012, les groupes bien notés (« investment grade ») ont eu davantage recours aux marchés qu’au crédit bancaire, rapporte Les Echos. Les émissions obligataires ont représenté 89 milliards d’euros tandis que le montant de prêts octroyés a atteint 75 milliards, d’après Dealogic. La baisse des coûts des emprunts obligataires, le durcissement des conditions d’octroi de crédit et la demande des assureurs ont soutenu le mouvement. Le premier semestre 2012 se révèle aussi le plus actif depuis trois ans en matière de levées de dette. L’activité s’est surtout concentrée sur les trois premiers mois de l’année alors que le deuxième trimestre a été marqué par un regain d’inquiétude sur la zone euro.
Les investisseurs estiment qu’une troisième vague d’assouplissement quantitatif de la Réserve fédérale américaine est peu probable cette année malgré les rumeurs d’une telle éventualité, selon un sondage réalisé auprès de grandes sociétés de gestion par le pôle gestion de fortune du groupe de Singapour OCBC.Seulement 13% des gérants interrogés s’attendent à une troisième vague d’assouplissement quantitatif. La majorité (56%) des sociétés interrogées sont neutres sur la question.
Selon le gérant du Total Return Fund (259 milliards de dollars) de Pimco, Bill Gross, si les tendances actuelles devaient perdurer et si rien n’est fait pour corriger la trajectoire, le ratio dette/PIB des Etats-Unis atteindra 125 % en 2015 contre 100 % actuellement. Mais si l’on y ajoute des 66.000 milliards de dollars de déficit de la sécurité sociale et du système de santé ainsi que les 38.000 milliards de dette non financée des municipalités et des Etats, le ratio atteindra les 800 %, rapporte Investment Week.Cela posé, Bill Gross recommande de ne pas sous-pondérer l’Oncle Sam en période de crise de la dette, puisque l’argent à la recherche d’un refuge trouvera aux Etats-Unis des marchés obligataire et des actions à la fois profonds et liquides.
Le gestionnaire américain Neuberger Berman (199 milliards de dollars d’encours à fin mars) a annoncé avoir signé les Principes de l’investissement responsable des Nations-Unies (UN-PRI) le 29 juin.
Tout comme le dernier trimestre 2011, le premier semestre 2012 a vu le rythme des introductions considérablement ralenti du fait de la crise de la dette dans la zone euro. Au 30 juin 2012, 4 sociétés ont rejoint la cote d’Alternext contre 14 l’année précédente à la même période (dont 6 transferts depuis Euronext ou le Marché Libre, ce qui nuance l’écart), selon des données communiquées par Allegra Finance. Sur le compartiment Euronext, 7 opérations ont été réalisées sur le premier semestre 2012, portées par l’engouement pour le secteur de la santé: c’est le meilleur trimestre depuis 2008 en nombre d’opérations réalisées.En termes de levée de fonds, les introductions en Bourse ont permis aux entreprises de collecter 18 millions d’euros sur Alternext, ce qui est sensiblement en dessous des niveaux atteints l’an dernier à la même période. Il est à noter que les introductions par offre au public ont représenté la majorité des opérations, ce qui traduit une certaine confiance de la part des opérateurs dans la demande des particuliers.Alternext compte à ce jour 168 sociétés et affiche une capitalisation boursière de 5,4 milliards d’euros au 30 juin 2012. C’est désormais un marché à part entière dédié aux PME-PMI. La raréfaction du crédit devrait conduire les entreprises à diversifier leurs sources de financement, ce qui pourrait les inciter à rejoindre la Bourse. Alternext continue d’offrir une solution de financement efficace où la levée de fonds moyenne se situe autour de 6 millions d’euros. On observe à cet égard que pour les levées de fonds supérieures à 20 millions d’euros, les sociétés continuent de préférer Euronext (DBV Technologies, ID Logistics, Adocia). Il est probable que cette situation s’estompe dans le temps, car Alternext attire également des sociétés de taille significative comme, par exemple Gold by Gold cette année dont le chiffre d’affaires est supérieur à 100 millions d’euros.L’année 2012 est à l’évidence marquée par la crise financière qui frappe l’ensemble des pays industrialisés. Depuis le début de l’année, l’indice Alternext a toutefois réussi à dégager une croissance de 2,5% tandis que le CAC 40 affiche une hausse de 1,2% sur la même période. Compte tenu des conditions de marché difficiles, bon nombre d’introductions initialement prévues avant l’été devraient être reportées à la rentrée de septembre.
Le capital-investisseur Carlyle Group a annoncé lundi qu’il reprend la raffinerie Sunoco de Philadelphie, la plus grande de la côte Est des Etats-Unis (330.000 barils/jour), indique The Wall Street Journal. L’innovant dans cette transaction, pour l’histoire du private equity, est que Carlyle ne paiera rien, mais va courir un risque inhabituel car il lui faudra investir au moins 200 millions de dollars pour rendre cette raffinerie rentable.
Parmi les nombreux risques financiers qui préoccupent les investisseurs institutionnels, la volatilité des marchés financiers tient la corde. C’est ce que révèle la dernière édition du sondage RiskMonitor d’Allianz Global Investors mené auprès de 138 institutionnels en Europe entre le 2 et le 25 mai. En chiffres, ils sont 23,9 % à considérer la volatilité comme le principal risque auquel ils devront faire face au cours des 12 prochains mois, suivi de la dette souveraine et de la baisse des marchés d’actions ex aequo pour 16,7 % des sondés. La crainte de la volatilité a certes légèrement reculé depuis la dernière enquête semestrielle (26,8 %). En revanche, on constate une très forte hausse de la crainte liée à la baisse des taux d’intérêt, qui sont le risque premier pour 14,5 % des institutionnels, contre 5,8 % lors du dernier sondage. La part d’investisseurs interrogés considérant la volatilité comme un risque majeur s'établit à 84%. Et encore, Allianz GI souligne qu’en France, la proportion s'élève à 100 % des répondants. La dette souveraine apparaît comme un risque de premier plan pour 74 % des institutionnels. Et la chute des marchés actions est un risque majeur pour 70 % des répondants. Par ailleurs, les résultats du sondage indiquent que les investisseurs considérant les risques liés aux queues de distribution comme une source de risque majeur se situent à un peu plus de 48 %, contre près de 63% six mois plus tôt. Dans un contexte anxiogène, la technique de gestion privilégiée par les investisseurs institutionnels interrogés demeure la diversification, pour 46,3 % d’entre eux. L’allocation d’actifs dynamique est préconisée par 18,4 % d’entre eux, suivie de la gestion de la duration (11,8 %). Les institutionnels ont également été interrogés sur les classes d’actifs qui leur semblent les plus sûrs dans le contexte actuel. 33 % estiment que les obligations d'état «de qualité» sont les actifs les plus sûrs, suivi de la réponse «autre» pour 16 %, qui englobe les covered bonds, des actifs de diversification, des polices d’assurance, le long-short event driven…Le crédit, également «de qualité, arrive en troisième position (12 % des sondés), suivi pour 11 % des deux classes d’actifs que sont les actions et l’immobilier.Les risques financiers liés à la réglementation et à la gouvernance inquiètent moins les institutionnels que ceux liés aux marchés financiers, ces derniers ayant un impact plus direct sur les objectifs de performance, note l'étude d’Allianz GI. Il n’en demeure pas moins que ces risques existent et que les sondés en sont conscients. Ils sont ainsi 37,8 % à désigner une réglementation plus stricte comme étant le risque le plus important dans les douze prochains mois. Vous pouvez trouver en pièce jointe l’intégralité du Risk Monitor (en langue anglaise, 6Mo).
L’Ecole de Management de l’Université de Strasbourg (EM Strasbourg) et CCR Asset Management ont annoncé qu’ils s’associaient pour créer une chaire d’entreprise sur la finance comportementale. Financée pour 3 ans, elle sera animée par trois enseignants-chercheurs du laboratoire de recherche LaRGE spécialisé en finance : Marie-Hélène Broihanne, Patrick Roger et Maxime Merli, qui en assurera la direction.Les travaux de recherche en finance comportementale questionnent la rationalité des investisseurs, les biais comportementaux à l'œuvre dans les décisions financières et l’impact de ces biais sur les marchés financiers. « Ce financement nous permettra de développer les relations avec les collègues d’outre-Atlantique travaillant sur les mêmes sujets, d’accéder à des bases de données originales, qui sont aujourd’hui indispensables à l’analyse du comportement des investisseurs », explique Maxime Merli dans un communiqué. Pour CCR Asset Management, le soutien à la recherche académique est « un complément nécessaire aux analyses traditionnelles (macro, micro, fondamentale, technique...) afin de nous permettre de mieux comprendre nos clients et de mieux appréhender les marchés», précise Lorenzo Ballester, Président Directeur Général de CCR AM.La collaboration entre les chercheurs de l’EM Strasbourg et CCR Asset Management a d’ores et déjà permis la réalisation de deux études. La première, conduite en partenariat avec Morningstar en juin 2011, montre que les professionnels de la finance sont sujets à l’excès de confiance, un biais qui influe sur la prise de risque financier. La seconde étude s’intéresse au sentiment de l’investisseur et à son impact sur les marchés financiers. Elle a été présentée lors de la conférence annuelle organisée par CCR Asset Management à Paris le 28 juin 2012 et qui a réuni près de 250 professionnels.
The Wall Street Journal constate qu’en une période où de nombreux mutual funds monétaires américains sortent de l’Europe, d’autres, à la recherche de rendements plus élevés, en demandent davantage.Huit des 20 fonds monétaires américains qui ont le plus d’exposition à l’Europe en fonction de l’encours à fin mai ont augmenté leur allocation à la zone euro entre le 31 août 2011 et le 31 mai, parmi lesquels BlackRock et Goldman Sachs.L’illustration montre que l’exposition du Goldman Sachs Financial Square government Fund est ainsi passée à 12,7 milliards de dollars contre 7,7 milliards. Pour les fonds BlackRock Cash Fund Institutional et Prime, les allocations ont augmenté à respectivement 13,1 milliards contre 9,1 milliards et 4,9 milliards contre 3,4 milliards.
Le secteur de la gestion d’actifs asiatique a rayé l’Europe en tant que terre d’investissement potentielle, selon une enquête réalisée par Asian Investor et Clifford Chance. Les professionnels basés en Asie manifestent peu d’intérêt pour l’Europe en tant que lieu de destination pour une allocation d’actifs asiatique ou encore en tant que domicile de nouveaux produits.Seulement 9% des participants ont choisi l’Europe continentale contre 20% encore lors de la dernière enquête. En revanche, 40% des participants ont choisi l’Amérique du Nord, devant l’Asie hors Japon et la Chine/Hong Kong.
«En l’espace de quatre ans, à fin mars, Janus a quadruplé ses encours obligataires à 22,7 milliards de dollars, ce qui couvre à la fois les fonds et les mandats. La collecte et les encours ont encore fortement augmenté depuis le début du deuxième trimestre. Pour janvier-mars, les souscriptions nettes ont représenté 1,2 milliard de dollars ; elles se sont encore significativement accrues après la fin mars», a indiqué à Newsmanagers Colleen Denzler, global head of fixed income strategy de l’américain Janus Capital Group, à l’occasion de l’inauguration officielle du bureau de Paris.Pour l’heure, le gestionnaire de Denver n’envisage pas d'élargir son offre : «nous estimons que notre gamme est complète actuellement. Mais nous n’excluons pas de refaire une incursion dans le domaine des prêts bancaires...». Et concernant les produits coordonnés, la gamme comporte cinq produits gamme (High Yield, Global High Yield, Global Investment Grade, US Short-Term Bond, Flexible Income). Les investisseurs non américains peuvent accéder à six stratégies au travers de mandats (Core Plus Bond, Short Duration Bond, High Yield Bond, Global Core Plus, Global Investment Grade Bond, et Global High Yield Bond). «Notre encours obligataire non-américain représentait fin mars 3,7 milliards de dollars», précise Colleen Denzler."Actuellement, la demande des investisseurs se concentre sur les obligations à court terme, vu les incertitudes ambiantes, sur le «flexible income», qui permet aux clients de nous déléguer leur gestion sous contrainte de passif, et sur le haut rendement», explique Olivier Systchenko, responsable de la clientèle institutionnelle. Quant au positionnement des portefeuilles Janus, Colleen Denzler précise : à l’heure actuelle, «nous n’avons pas du tout d’obligations bancaires européennes en portefeuille et de manière globale nous sommes très sous-pondérés sur l’Europe et sur l’Asie. En revanche, nous sommes pour l’heure surpondérés sur les Etats-Unis et l’Amérique latine car c’est là où nous voyons les meilleures opportunités d’investissement du moment».Cela dans un environnement où «la préoccupation centrale des marchés à l’heure actuelle, partout dans le monde, est l’attente d’une solution à la crise européenne. Il est probable que les inquiétudes vont aussi se focaliser sur la politique aux Etats-Unis à la rentrée, avec l’approche de la présidentielle».Pour résumer la stratégie de Janus, Colleen Denzler précise : "à la différence de nombre de nos concurrents, nous n’adoptons pas une approche macro «top-down», car nous avons opté pour la sélection de titres de «bons» émetteurs pour les obligations d’entreprises. Mais nous ne restons pas obnubilés par le crédit : en cas de besoin, nous n’hésitons pas à nous positionner sur des obligations gouvernementales «refuge» comme les Treasuries américains, les Bunds ou les titres publics australiens. C’est notre police d’assurance, dans un environnement où les investisseurs adoptent une attitude très défensive. Notre ambition consiste à générer de manière constante des rendements ajustés du risque, en nous appuyant sur notre système exclusif Quantum, tout en préservant le capital. J’ajoute que nous n’avons pas de dérivés en portefeuille et que notre recours aux titrisations est très limité.
Les fonds britanniques ont enregistré en mai une collecte nette de 1,2 milliard de livres, se maintenant ainsi au-dessus de la barre du milliard de livres pour le cinquième mois consécutif, selon les statistiques mensuelles communiquées par l’Association britannique de la gestion financière (IMA).Les fonds obligataires sont demeurés la classe d’actifs la plus populaire, avec une collecte nette de 819 millions de livres en mai, un montant pas observé depuis septembre 2010. Le secteur des obligations corporate a notamment attiré en net 481 millions de livres, un montant nettement supérieur à la moyenne mensuelle de 165 millions de livres pour les douze derniers mois. A noter aussi une forte croissance de la collecte des fonds monétaires à 144 millions de livres. Les fonds d’actions ont subi pour leur part une décollecte de 129 millions de livres, la première depuis le début de l’année. Les actifs des fonds britanniques s'élevaient fin mai à 586 milliards de livres contre 604 milliards de livres un an plus tôt.
Legestionnaire d’actifs central des caisses d'épargne, DekaBank, se lance sur le créneau des certificats et va ainsi faire concurrence sur ce segment très rentable aux Landesbanken, qui ont détenu jusqu'à l’an dernier 50 % de son capital, rapporte le Handelsblatt. La décision a été adoptée par le conseil d’administration de jeudi et la faisabilité du projet doit être examinée lors de la prochaine réunion, en septembre. Les principaux concurrents de DekaBank sur les certificats dans le secteur des banques de droit public seront LBBW et Helaba.
Avec SAM (pour : Strategische Anlage Modellierung), Fidelity Worldwide Investments propose aux particuliers allemands souscripteurs de fonds une gestion patrimoniale assortie de conseil. Qu’il s’agisse de placements de courte durée, de plans d'épargne retraite individuels ou de constitution de fonds propres en vue d’un placement immobilier, SAM est conçu comme une solution complète. Les portefeuilles SAM sont adaptés aux besoins individuels du client, avec une automatisation du suivi jusqu’au moment du versement, les risques étant systématiquement et progressivement réduits à partir de cinq ans avant la fin de la période d'épargne, sans que le client n’ait à s’en préoccuper en permanence. Ce service est accessible à partir de 10.000 euros.Après avoir déterminé au moyen d’un questionnaire les attentes du client, le système SAM choisit les trois meilleurs fonds de chaque catégorie parmi les 8.000 fonds commercialisés en Allemagne par 220 sociétés de gestion, à condition qu’ils soient notés au moins 4 étoiles par Morningstar et qu’ils justifient d’un historique de performance ainsi que d’un encours suffisants. De plus, SAM analyse le rendement des fonds présélectionnés au regard de leurs risques de pertes et de la volatilité. Cela permet ensuite de constituer des portefeuilles profilés (de prudent à dynamique) capables de traverser sans trop de fluctuations les phases de marché difficiles.
La volatilité de marché et la corrélation des actifs inédites qui ont suivi la pénurie de crédit de 2008 ne sont pas près de disparaître. En tout cas pas tant que la crise de la dette souveraine fait peser une hypothèque sur la croissance. Selon une enquête internationale réalisée auprès des investisseurs institutionnels par Create Research et Principal Global Investors près de 80% des institutionnels s’attendent à des turbulences prolongées sur les marchés et plus de 60% d’entre eux prévoient au moins deux crises systémiques avant la fin de la fin de la décennie. La peur, davantage que les fondamentaux, va guider le comportement des marchés et les anomalies de prix vont prospérer. De telles anomalies sont bien évidemment une source d’opportunités à saisir. Un point de vue partagé par 71% de l'échantillon. Toutefois, seulement 13% des investisseurs interrogés pensent pouvoir tirer parti de cet environnement volatil au cours des prochaines années.Selon l’enquête, plusieurs obstacles empêchent les gestionnaires de tirer parti de la situation. Le secteur manque cruellement de gestionnaires capables de comprendre en profondeur les primes de risques, les corrélations des actifs et les biais tactiques en période de dislocation. En 2009, relève l’enquête, seule une minorité de gestionnaires avaient tiré les conséquences de la crise financière. En outre, la compréhension globale des phénomènes est plus difficile compte tenu de la multiplication des mandats de spécialistes au détriment des mandats diversifiés. Autres obstacles déclinés par l’enquête, la défiance de la clientèle compte tenu des médiocres performances enregistrées dans le sillage de la crise ou encore l’instinct grégaire des investisseurs qui souvent ignorent le précepte de base «acheter au son du canon, vendre au son du violon». La conséquence de cette situation est que les gestionnaires d’actifs, -bon nombre d’entre eux- vont devoir revoir leur modèle de développement s’ils veulent faire de la volatilité une opportunité d’investissement.Parmi les pistes évoquées par l’enquête figurent notamment le développement d’une expertise multi-classes d’actifs, une meilleure répartition des intérêts qui implique notamment que les professionnels de l’investissement soient associés aux gains mais aussi aux pertes, la promotion de la rapidité d’exécution et de l’investissement de conviction, et enfin la promotion d’un plus grand engagement de la clientèle afin de réduire les erreurs de «timing» et le risque de regret. C’est seulement à ce prix que le secteur éloignera la perspective d’une nouvelle décennie perdue.