Le sénateur démocrate Joe Manchin a exhorté jeudi son parti à «marquer une pause» dans l’avancée au Congrès du plan de relance de Joe Biden lié aux Familles, d’un montant de 3.500 milliards de dollars. Sa voix sera clé pour faire voter ce projet au Sénat américain via le processus de Budget Reconciliation (sans les votes républicains). Mais le sénateur centriste de Virginie occidentale, qui fait savoir depuis janvier qu’il n’accepterait pas de plans trop élevés, a réaffirmé sa position dans une tribune publiée par le Wall Street Journal, en citant les risques liés à l’inflation, la dette, la pandémie ou de futures crises.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué la semaine dernière aux Etats-Unis et les licenciements sont tombés en août au plus bas en plus de 24 ans. Les inscriptions lors de la semaine au 28 août ont reculé à 340.000, un plus-bas depuis la mi-mars 2020, contre 354.000 (révisé en légère hausse) la semaine précédente (345.000 attendues). La moyenne mobile sur quatre semaines s'établit à 355.000 contre 366.750 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités s’est élevé à 2,748 millions lors de la semaine au 21 août (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles) contre 2,908 millions la semaine précédente.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont diminué la semaine dernière aux Etats-Unis et les licenciements sont tombés en août au plus bas en plus de 24 ans, ce qui suggère que le marché du travail continue de se redresser malgré l’augmentation des cas journaliers de Covid-19. Les chiffres de l’emploi d’août publiés vendredi sont très attendus par les investisseurs.
La couverture de l’assurance-maladie s’est améliorée aux Etats-Unis l’an, avec plus de 90% des Américains inscrit sur un plan, selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC). Le nombre de non assurés est tombé à 31,6 millions, soit 9,7% de la population en 2020, selon les estimations préliminaires publiées mardi par le centre des statistiques de la santé des CDC, contre 33,2 millions ou 10,3% en 2019. L’étude a défini les personnes comme non assurées si elles n’avaient pas d’assurance maladie privée, publique (Medicare, Medicaid) ou militaire, ou si elles ne faisaient pas partie du programme d’assurance maladie pour enfants. Etaient également considérées comme non assurés les personnes qui n’avaient qu’un régime privé qui payait un seul type de service, comme les accidents ou les soins dentaires.
Les pays membres de l’Union européenne (UE) se sont mis d’accord lundi pour retirer les Etats-Unis et cinq autres pays de la liste des pays jugés «sûrs» au point de vue sanitaire, ce qui implique des contrôles accrus pour les voyageurs non vaccinés contre le Covid-19. Le Kosovo, Israël, le Monténégro, le Liban et la Macédoine du Nord ont eux aussi été retirés de la liste. Celle-ci vise à unifier les règles sanitaires dans l’UE mais n’est pas contraignante pour les pays membres, qui restent libres de fixer leurs propres procédures. L’Union européenne autorise toujours la venue des voyageurs pleinement vaccinés en provenance des pays extérieurs à l’UE, même si des tests de dépistage ou des périodes de quarantaine sont requis dans certains cas, selon le pays d’arrivée. Les Etats-Unis, quant à eux, interdisent toujours aux ressortissants de l’UE de se rendre librement sur leur territoire, en dépit des appels du bloc communautaire.
Le gouvernement américain a fortement revu en hausse sa prévision annuelle d’inflation vendredi pour prendre en compte l’effet des difficultés d’approvisionnement liées à la crise sanitaire. L’Office of Management and Budget de la Maison Blanche a indiqué tabler sur des prix en hausse de 4,8% au quatrième trimestre par rapport à la fin 2020, contre une hausse de seulement 2% anticipée en mai dernier. Les pressions sur les prix devraient toutefois s’atténuer l’année prochaine, conformément aux anticipations de la Réserve fédérale (Fed), l’administration Biden tablant sur une inflation de 2,5% en 2022 et de 2,3% en 2023. La Maison Blanche a également relevé vendredi sa prévision de croissance pour cette année, tablant sur une hausse de 7,2% du PIB au lieu de 5% en mai. Le déficit public est attendu à 13,9% du PIB, contre une précédente prévision de 16,7%.
Les inscriptions hebdomadaires au chômage ont augmenté légèrement plus que prévu la semaine dernière aux Etats-Unis, certainement en raison de la recrudescence des nouveaux cas de Covid-19 qui entraîne un ralentissement de l’activité économique. Ces inscriptions ont grimpé à 353.000 la semaine se terminant le 21 août, après 349.000 (révisé) la semaine précédente, alors que les économistes en attendaient en moyenne 350.000. La moyenne mobile sur quatre semaines baisse à 366.500, après 378.000 (révisé) la semaine précédente. Le nombre de personnes percevant régulièrement des indemnités a reculé à 2,862 millions lors de la semaine au 21 août (dernière semaine pour laquelle ces chiffres sont disponibles).
Les bons résultats de l’économie américaine ont décidé la banque centrale à communiquer sur la fin du programme de rachat d’actifs, mais la persistance de la crise pourrait pousser les gouverneurs à décaler son officialisation.
Les deux plans d’investissements voulus par Joe Biden dans les infrastructures et les dépenses sociales sont bloqués au Congrès américain dans l’attente d’un accord entre démocrates qui se disputent autour de la priorité à donner à l’un ou l’autre de ces projets. Ce retard est un net revers pour le président démocrate, qui compte marquer l’histoire américaine avec ces deux projets d’un montant total proche de 5.000 milliards de dollars.
Un désaccord au sein des élus démocrates menace de retarder l’adoption par le Congrès américain des deux plans de relance définis par l’administration Biden dans les infrastructures et les dépenses sociales, qui représentent près de 5.000 milliards de dollars au total. Des tensions entre l’aile gauche et les centristes démocrates sont apparues ces derniers jours, alors que les élus de la Chambre des représentants doivent procéder depuis ce lundi à plusieurs votes de procédure, dont un crucial ce mardi sur la résolution budgétaire.
Le département du Commerce américain a annoncé mardi que les ventes au détail avaient reculé de 1,1% le mois dernier après une augmentation de 0,7% en juin, au lieu de la hausse de 0,6% initialement estimée. Hors automobiles, carburants, matériaux de construction et services alimentaires, ces ventes ont reculé de 1,0% après la progression de 1,4% (révisée) enregistrée en juin. La pénurie de semi-conducteurs a pesé sur la consommation de certains biens, comme les voitures, et les craintes autour de l’inflation ont également joué, estime ING dans une note d’analyse. Mais avec plus de 50% de la population vaccinée, les dépenses pourraient se reporter sur les services, d’autant que 2 500 milliards de dollars (2.135 milliards d’euros) d’économies dorment encore sur les comptes courants des ménages, rappelle la banque.
Les Etats-Unis ont créé plus d'emplois qu'attendu en juillet. De quoi affermir le scénario d'un prochain durcissement de la politique monétaire de la Réserve fédérale.
La valeur n’attend pas le nombre des années : après Amazon, Facebook demande de récuser la nouvelle directrice de l’antitrust américain et critique très véhémente du pouvoir démesuré des Gafa, la jeune Lina Khan (photo). Les Big Tech craignent d’autant plus un procès à charge que l’administration actuelle s’est aussi prononcée en faveur de limites plus claires à ce pouvoir. Les deux entreprises sont pourtant bien entourées : deux des quatre avocats ayant rédigé la plainte d’Amazon sont des anciens du département antitrust du ministère de la Justice (DoJ). Et la directrice de Facebook en charge des questions anticoncurrentielles dirigeait jusqu’en 2018 l’antitrust de San Francisco, qui supervise la Silicon Valley. Une connaissance aussi pointue des arcanes du DoJ ne sera sans doute pas de trop face au tour de vis qui s’annonce.