Nos articles d’actualité et d’analyse sur le commerce international, les échanges, les chaînes d’approvisionnement, les accords commerciaux, le protectionnisme, l’OMC.
Le groupement public des industries militaires saoudiennes (Sami) et le français Naval Group ont signé dimanche un protocole d’accord afin de créer une coentreprise dédiée à la production et au développement de systèmes navals, dont des navires de guerre. La société saoudienne, lancée par le fonds public d’investissement saoudien en 2017, sera majoritaire avec 51% de la coentreprise. Naval Group est détenu à plus de 62% par l’Etat français, et à 35% par le groupe Thales. Des appels ont été lancés pour interdire les ventes d’armes à l’Arabie saoudite, à la suite de l’assassinat du journaliste Jamal Khashoggi en octobre dernier. Le royaume est le deuxième plus gros client export de la France en matière d’armements.
Le Parlement européen a approuvé mercredi deux accords sur le commerce et la protection des investissements entre l’UE et Singapour, dénoncés, comme les précédents accords avec le Canada ou le Japon, par certaines ONG. L’accord commercial pourrait entrer en vigueur courant 2019, mais celui sur les investissements devra lui être ratifié par l’ensemble des parlements de l’UE. Les deux parties ont échangé pour 53,3 milliards d’euros de marchandises en 2017 et pour 44,4 milliards dans les services en 2016. Il contient aussi des dispositions sur la protection de la propriété intellectuelle, la libéralisation des investissements, les marchés publics, la concurrence et le développement durable. Ce texte fait cependant l’objet de critiques des ONG, notamment parce que le chapitre consacré au développement durable «n’est toujours pas contraignant».
Le Parlement européen a approuvé mercredi deux accords sur le commerce et la protection des investissements entre l’UE et Singapour, dénoncés, comme les précédents accords avec le Canada ou le Japon, par certaines ONG. Les deux textes ont été approuvés à une large majorité par les eurodéputés. L’accord commercial pourrait entrer en vigueur courant 2019, mais celui sur les investissements devra lui être ratifié par l’ensemble des parlements de l’UE.
Le Royaume-Uni et la Suisse ont signé lundi un accord visant à poursuivre leur relation commerciale, évaluée à 32 milliards de livres (36,5 milliards d’euros), après le Brexit, a annoncé le gouvernement suisse. Il permettra de garantir le respect des «droits et obligations économiques et commerciaux» résultant des accords conclus entre la Suisse et l’UE. Le ministre britannique du Commerce, Liam Fox, avait dit le mois dernier espérer la conclusion d’une quarantaine d’accords du genre avec des pays tiers d’ici au Brexit. Alors que le Parlement britannique n’arrive toujours pas à s’entendre sur les conditions de sa sortie de l’UE, le ministre du Brexit, Stephen Barclay, doit rencontrer lundi le négociateur en chef des Européens, Michel Barnier.
Les conséquences néfastes du protectionnisme continuent d’être mises en avant par les économistes. Après la BCE, qui avait souligné l’impact des contre-mesures, c’est au tour de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) de se pencher sur le sujet en s’intéressant cette fois aux flux commerciaux après la mise en place de tarifs bilatéraux. Or, si des productions locales sont substituées à une partie des importations taxées, la majorité des flux est simplement déviée vers d’autres sources, estime la Cnuced. «Les tarifs bilatéraux accroissent la compétitivité au niveau global pour les entreprises opérant dans des pays qui ne sont pas directement touchés par ses tarifs», explique l’organisation internationale.
Le Royaume-Uni et la Suisse ont signé lundi un accord visant à poursuivre leur relation commerciale, évaluée à 32 milliards de livres (36,5 milliards d’euros), après le Brexit, a annoncé le gouvernement suisse. Cet accord, qui entrera en vigueur dès que le Royaume-Uni sera sorti de l’Union européenne, permettra de garantir le respect des «droits et obligations économiques et commerciaux» résultant des accords conclus entre la Suisse et l’UE, a-t-il ajouté.
Le négociateur en chef américain Robert Lighthizer et le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin seront à Pékin les 14 et 15 février pour poursuivre les négociations commerciales avec la Chine, a annoncé vendredi la Maison Blanche. L'échéance a été fixée au 1er mars par les dirigeants des deux pays. Après celle-ci, Washington a menacé de relever à 25%, contre 10% aujourd’hui, les droits de douane sur 200 milliards de dollars de produits chinois importés. Robert Lighthizer cherche à obtenir de la Chine des engagements en matière de réformes structurelles censées mettre fin à ce que Washington considère comme des pratiques commerciales déloyales, notamment le vol de propriété intellectuelle et les transferts de technologie forcés. La Chine a toujours nié user de telles pratiques.
Fonds commun. La France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont abouti dans leur projet de véhicule pour contourner les sanctions décrétées par les Etats-Unis contre l’Iran. Les entreprises pourront réaliser des échanges avec ce pays sans encourir de sanctions via le système financier américain. Pour éviter tout lien avec ce dernier, le véhicule est construit en forme de fonds commun de créances, le principe étant de procéder par compensation entre créances des importateurs et exportateurs. Instex (Instrument for supporting trade exchanges) est domicilié à Paris, sa localisation ayant représenté une question délicate. Le montage devrait être opérationnel d’ici quelques mois. L’idée est de rallier à cette initiative d’autres pays, y compris hors de l’Union européenne.
Téhéran critique les conditions posées par l’Union européenne pour créer un mécanisme de paiement sans recours au dollar, qui vise à permettre la poursuite du commerce avec l’Iran en dépit des sanctions américaines. La France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne ont présenté jeudi dernier ce véhicule financier (SPV), baptisé Instex (Instrument for supporting trade exchanges). «L’Iran n’acceptera jamais leurs conditions (...) que sont l’adhésion au Gafi [Groupe d’action financière, organisme créé par le G7 pour combattre le blanchiment d’argent, NDLR] et des négociations sur son programme de missiles balistiques», a déclaré lundi Sadeq Amoli-Larijani, le chef du système judiciaire iranien, cité par l’agence de presse semi-officielle Tasnim. L’UE, de son côté, a entériné le SPV lundi, dans une déclaration commune. L’Iran doit encore créer une entité miroir pour permettre à l’Instex de devenir opérationnel.
Les Européens sont bien placés pour tirer profit des perturbations du commerce mondial liées à la recrudescence des tarifs bilatéraux, d’après la Cnuced.
Téhéran refuse les conditions posées par l’Union européenne pour mettre en place un mécanisme de paiement sans recours au dollar, qui vise à permettre la poursuite du commerce avec l’Iran en dépit des sanctions américaines.
L’Union européenne (UE) a instauré samedi des quotas sur ses importations d’acier pour éloigner le risque d’un afflux massif de produits sidérurgiques en réponse aux droits de douane imposés l’an dernier par les Etats-Unis. Toutes les importations d’acier seront soumises à ces quotas jusqu'à fin juin 2021, précise un texte publié au Journal officiel de l’UE. Le principe est d’appliquer une taxe à l’importation de 25% une fois que les quotas sont dépassés. Vingt-six catégories de produits sidérurgiques sont concernées. Des limites spécifiques s’appliquent aux grands pays exportateurs. Les quotas sont applicables par périodes de trois mois, afin de limiter l’accumulation des stocks, et peuvent être augmentés de 5% chaque année.
Le groupe public chinois Cofco a annoncé samedi avoir acheté pour «plusieurs millions de tonnes» de soja américain, dans le cadre des efforts de la Chine pour appliquer un «consensus» sur le commerce trouvé avec les Etats-Unis. Une délégation chinoise menée par le vice-Premier ministre Liu He se trouvait mercredi et jeudi à Washington pour un nouveau cycle de négociations commerciales, au terme duquel les deux camps ont fait part de progrès. Les négociateurs des deux plus grandes puissances économiques mondiales tentent d’avancer vers un accord d’ici au 1er mars, fin de la trêve décidée par le président américain Donald Trump et son homologue chinois Xi Jinping, en marge du G20 en décembre.
L’Union européenne (UE) instaurera à partir de demain des quotas sur ses importations d’acier pour éloigner le risque d’un afflux massif de produits sidérurgiques en réponse aux droits de douane imposés l’an dernier par les Etats-Unis. Toutes les importations d’acier seront soumises à ces quotas jusqu'à la fin juin 2021, précise un texte publié au Journal officiel de l’UE. Le principe est d’appliquer une taxe à l’importation de 25% une fois que les quotas sont dépassés. Vingt-six catégories de produits sidérurgiques sont concernées. Des limites spécifiques s’appliquent aux grands pays exportateurs.
Alors qu’entre en vigueur avec le Japon le plus large accord commercial conclu par l’UE, la réforme du système multilatéral est la priorité de l’année pour Bruxelles.
Paris, Berlin et Londres ont lancé jeudi Instex, un véhicule pour faciliter les transactions commerciales avec l’Iran. Il sera présidé par Per Fischer.
Pernod Ricard a commencé à faire des stocks supplémentaires de vins et spiritueux des deux côtés de la Manche pour parer à d’éventuels retards aux passages en douanes, à l’import et à l’export, en cas de Brexit sans accord commercial. Le PDG de L’Oréal, Jean-Paul Agon, avait déjà dit à Reuters s’être préparé «à tous les scénarios» pour faire en sorte que le passage en douane de ses produits cosmétiques vers le Royaume-Uni puisse s’opérer au plus vite. Le groupe, qui n’a plus de centres de production sur place, a également déjà constitué des stocks outre-Manche. Airbus, Nestlé ou Burberry aussi ont dit avoir gonflé leurs stocks pour la date butoir du 29 mars.
Pernod Ricard a commencé à faire des stocks supplémentaires de vins et spiritueux des deux côtés de la Manche pour parer à d'éventuels retards aux passages en douanes à l’import comme à l’export si le Royaume-Uni quitte l’Union européenne sans être parvenu à un accord commercial. « Il n’y a pas de panique. C’est juste un plan pour éviter toute perturbation de notre distribution », a déclaré un porte-parole du groupe français.
Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a déclaré mardi s’attendre à ce que les discussions commerciales de cette semaine avec des responsables chinois aboutissent à des progrès importants. Il réfute tout lien entre ces négociations et les accusations de la justice américaine visant le géant des télécommunications Huawei (lire par ailleurs). «Il s’agit de sujets distincts et d’un dialogue distinct», a-t-il dit dans un entretien accordé à la chaîne de télévision Fox Business Network. Une délégation chinoise, dirigée par le vice-Premier ministre chinois Liu He, doit participer à des discussions commerciales et économiques et rencontrer le président Donald Trump.