Prise entre une inflation élevée, les dissensions à son conseil et les interrogations sur le système bancaire, la Banque centrale européenne est toujours censée augmenter ses taux d'un demi-point ce jeudi.
La BCE a enregistré 1,84 milliard d'euros de réductions de valeur en 2022, principalement en raison de moins-values latentes sur les titres détenus en fonds propres et sur les portefeuilles en dollars américains.
Les marchés de taux commencent clairement à craindre une scénario de «no landing», c’est-à -dire de réaccélération/surchauffe des économies américaine et européenne, qui pousserait notamment la Réserve fédérale à aller plus loin que prévu dans son resserrement monétaire. Les stratégistes de Goldman Sachs ont indiqué dans une note jeudi qu’ils s’attendaient désormais à ce que la Fed augmente ses taux d’intérêt de 25 points de base (pb) trois fois de plus cette année, après que les données de cette semaine ont encore indiqué une inflation persistante et la résilience du marché du travail.