
L’heure des choix approche pour Nestlé et L’Oréal
Il y aura aujourd’hui la foule des grands jours à la journée Investisseurs de Nestlé à Londres.Et pas seulement parce que le directeur général Mark Schneider évoquera la stratégie d’un groupe en quête de croissance ;mais aussi parce qu’il ne pourra éviter d’aborder le sujet qui agite le marché, celui de l’avenir de ses liens avec L’Oréal.Le décès de Liliane Bettencourt lui redonne son actualité. Certes la clause d’immobilité dans le capital de L’Oréal qui lie la famille Bettencourt à Nestlé continuera à s’appliquer pendant six mois encore.Mais la situation dans laquelle se trouve le géant suisse pourrait le contraindre à sortir du bois plus tôt.Traditionnellement, le groupe qualifie cette participation de « hautement stratégique ».Mais le fonds activiste américain Third Point, propriétaire de 1% du capitalest d’un avis contraire et réclame sa cession. Au cours actuel, la participation dans L’Oréal vaut 23 milliards d’euros.L’Oréal serait à coup sûr le candidat naturel au rachat, que les titres soient cédés partiellement ou non.Sa situation financière très saine, quasiment sans dette, lui permettrait de réaliser l’opération dans tous les cas de figure, quitte à mobiliser au besoin les 9% que le groupe possède toujours dans le capital de Sanofi.Une annulation ultérieure des titres impliquerait une forte relution dont la famille serait la première bénéficiaire.Reste à savoir ce que Nestlé ferait du produit de cession, sachant qu’il a déjà lancé un programme de rachat d’actions pour 20 milliards de francs suisses.En profiterait-il pour acquérir un actif majeur pour relancer une croissance poussive ? Le secteur de la nutrition médicale est souvent cité par les analystes.
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Telecom Italia veut convaincre KKR de relever son offre
Telecom Italia (TIM) met à profit le délai annoncé mardi par KKR sur la prolongation d’une offre non contraignante pour le réseau fixe de l’opérateur transalpin. TIM a annoncé vendredi qu’il comptait fournir à KKR de nouvelles données financières afin d’aider le fonds américain à améliorer son offre, car l’offre actuelle «ne reflète pas entièrement la valeur de l’actif». L’offre est «appréciée, mais à améliorer», a jugé Telecom Italia, fixant la date-butoir pour une nouvelle proposition au 31 mars. Mais cette main tendue ne signifie pas qu’un accord est à portée de signature. TIM a notamment déclaré qu’il avait également des inquiétudes quant à la durabilité de l’entreprise qui émergerait d’un tel accord. Les marchés misent sur une prochaine contre-offre de la la Caisse des dépôts italienne (CDP), associée au fonds d’investissement australien Macquarie, dont la préparation semble cependant prendre plus de temps que prévu. -
Lone Star étudierait la vente de Novo Banco
Tout est parti d’un article du quotidien espagnol Vozpopuli. Le fonds de capital-risque américain Lone Star aurait commencé à sonder les grands noms de la banque espagnole en vue de vendre la banque portugaise Novo Banco. Le montant de l’opération serait de 2 milliards d’euros mais il n’est pas exclu que le fonds soit contraint de revoir ses prétentions à la baisse à 1,5 milliards d’euros, selon VozPopuli citant des sources. Pour l’heure, il ne s’agirait que de contacts préliminaires, indique la publication qui cite Santander et CaixaBank parmi les banques les plus susceptibles d’être intéressées par un rapprochement. Cette information vient conforter les spéculations d’un certain nombre d’analystes qui estiment que Novo Banco pourrait être fusionnée avec un autre créancier cherchant à consolider sa position au Portugal. Or, en novembre dernier, Mark Bourke, directeur général de Novo Banco, avait indiqué à Reuters que l’établissement devait être prêt à saisir l’opportunité d’une introduction en Bourse lorsque les marchés s’ouvriront aux cotations, «car elle cherchait à rester indépendante». L’établissement revient de très loin. Le numéro quatre de la banque portugaise en nombre d’actifs est né en août 2014 de la scission de Banco Espirito Santo en deux, aux côtés d’une bad bank destinée à héberger et à liquider les actifs toxiques. Novo Banco avait été confiée au Fonds de résolution des banques portugaises avec les actifs sains. Le Portugal avait ensuite accepté de vendre en mars 2017 une participation de 75 % de Novo Banco à Lone Star en échange d’une injection de capital de 1 milliard d’euros. Soutenu par les contributions annuelles de l’ensemble des banques portugaises, le fonds de résolution détient encore les 25 % restants du prêteur. Triplement du résultat Depuis cette acquisition, Novo Banco a subi une cure d’amaigrissement drastique: elle a fermé des filiales à l'étranger et cédé des créances douteuses et des biens immobiliers dans le cadre d’engagements stricts négociés avec Bruxelles en octobre 2017. Sa restructuration est aujourd’hui finalisée: le ministre des finances portugais a annoncé en janvier que la banque n’aurait plus besoin du soutien financier du fonds de résolution. Conséquence de cette réduction de voilure, la banque, qui doit présenter ses résultats annuels le 9 mars prochain, est parvenue à presque tripler son bénéfice net sur neuf mois à 428 millions d’euros. Ses prêts non performants sont tombés à 1,6 milliard d’euros, soit 5 % du crédit total, en septembre dernier comparé à 2,2 milliards un an plus tôt. En 2017, ses NPL atteignaient 10,1 milliards, soit 28 % du total des crédits. Contactés, Novo Banco et Lone Star n’étaient pas joignables. -
Des minoritaires d’Orpea se réunissent en association de défense
Bernard-Xavier Spokojny, actionnaire minoritaire d’Orpea, lance Adamo (Association des actionnaires minoritaires d’Orpea) dans l’objectif de rassembler, défendre et représenter ces actionnaires auprès de toutes les parties prenantes. L’inscription est gratuite. Adamo veut notamment que les actionnaires puissent participer à la restructuration financière pour préserver la valeur de leur investissement, alors qu’ils « risquent de réellement tout perdre dans le projet de restructuration ». Adamo ne veut pas du plan actuel « qui écrase les actionnaires, permet une prise de contrôle de la société sans l’approbation de ces mêmes actionnaires ».
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