La SEC s’attaque à la liquidité des « mutual funds »

Valérie Riochet

Tour de vis. Le régulateur américain des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC, photo), a voté la semaine dernière un projet de nouvelles règles sur la liquidité des fonds mutuels, ainsi que des amendements aux règles en vigueur sur les votes par procuration (proxy voting) des gestionnaires d’actifs aux assemblées générales des entreprises. Une décision dictée par les perturbations du marché survenues en mars 2020 qui « ont renforcé le fait que la liquidité peut se détériorer rapidement », a déclaré la SEC. L’institution américaine veut établir de nouveaux critères minimums pour éviter que les fonds mutuels ne surestiment leur liquidité. Fonds mutuels et certains ETF (exchange-traded funds) devraient détenir au moins 10 % de leur actif en sous-jacents « hautement liquides » et publier certaines informations sur leur profil de liquidité. Autre proposition, la SEC souhaite introduire le mécanisme de swing pricing. Bien connu en Europe, ce mécanisme consiste à prendre en compte les coûts de réajustement du portefeuille dans sa valeur liquidative afin de faire supporter les coûts de sortie aux sortants sans diluer les investisseurs restants. Le mécanisme ne s’appliquerait cependant ni aux fonds monétaires ni aux ETF. La proposition pourrait avoir un impact important sur l’épargne retraite. Les mutual funds géraient 63 % des actifs détenus dans les plans 401(k) à fin juin selon l’Investment Company Institute.

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