La France prend la tête des investissements chinois en Europe
Toutes les opérations réalisées en France au premier semestre concernent l’industrie, montre le «Dragon Index» publié aujourd’hui par A Capital.

La bataille entre Fosun et l’homme d’affaires italien Andrea Bonomi pour le contrôle du Club Med, l’entrée d’un consortium chinois au capital de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse-Blagnac (voir graphique ci-joint) ou le prochain passage de Louvre Hotels sous pavillon chinois ont récemment mis en lumière l’intérêt de Pékin pour les entreprises françaises.
L’Hexagone est ainsi devenu au premier semestre 2014 le premier pays d’accueil des investissements chinois sur le Vieux continent, montre les chiffres du «Dragon Index» publiés aujourd’hui par le fonds d’investissement A Capital, qui se fonde sur des transactions signées. Les montants investis en France ont presque quadruplé d’un an sur l’autre, contre un doublement pour ceux réalisés au Royaume-Uni.
Cette première place ravie au Royaume-Uni est largement due à l’entrée de Dongfeng au capital de PSA, dans le cadre d’un accord de partenariat scellé en mars dernier entre les deux constructeurs automobiles. On notera également le rachat en octobre de 85% du capital de la division entreprises d’Alcatel-Lucent par China Huaxin, le groupe français ayant décidé de se recentrer sur les équipements télécoms vendus aux opérateurs. Alors que les entreprises chinoises ciblaient auparavant surtout le secteur des matières premières, la totalité des investissements réalisés au premier semestre a concerné l’industrie, sous forme de participations minoritaires dans la plupart des cas. Enfin, ces opérations ont été menées à l’initiative de groupes à capitaux publics, les entreprises privées chinoises étant jusqu’ici encore réticentes à investir sur le marché français sous forme de prises de participation.

