La régulation financière post-crise n’a pas créé de vraie rupture
Dans ce document, publié fin 2016 avec la mise à jour 2017 de l'ouvrage "L'économie mondiale", cette économiste admet que, depuis la crise, "des réformes ont eu lieu, impulsées par les travaux du G20, les accords du comité de Bâle, les standards du Conseil de stabilité financière et divers rapports, comme le rapport Vickers au Royaume-Uni". Des lois ont en effet résulté de la mobilisation des responsables politiques soit d’envergure nationale (Dodd-Franck aux États-Unis, loi de réforme bancaire au Royaume-Uni, loi de séparation et de régulation des activités bancaires en France, etc.) soit d’envergure européenne (directives CRD IV, révision de la directive sur les systèmes de garantie des dépôts, directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires, etc.). Mais "aucune n’a profondément transformé le secteur bancaire et financier", écrit Jézabel Couppey-Soubeyran.
Tout au plus "elles exigent des banques un peu plus de fonds propres et de liquidité. Elles tentent de responsabiliser leurs créanciers obligataires et de réduire le risque systémique en confiant aux banques centrales la mission de superviser les banques d’importance", ajoute-t-elle.
- Source :
- CEPII
- Date :
- 1 septembre 2016
- Langue :
- Français
- Pages :
- 14