La compensation des dérivés entraîne un recours massif au collatéral
La réglementation européenne Emir sur les produits dérivés provoque l’apparition de nouveaux acteurs sur le marché des dérivés de gré à gré (OTC), tout particulièrement les chambres de compensation, explique Gaspard Bonin, partners, capital makets chez Equinox Cognizant.

La réglementation européenne Emir sur les produits dérivés provoque l’apparition de nouveaux acteurs sur le marché des dérivés de gré à gré (OTC), tout particulièrement les chambres de compensation, explique Gaspard Bonin, partner, capital markets chez Equinox Cognizant. La compensation des dérivés et par la suite l’obligation de «collatéralisation» globale du marché vont contraindre les opérateurs à mobiliser et immobiliser davantage de garanties (cash, titres de bonne qualité) en couverture des opérations, dit-il. Cette «collatéralisation» ne peut qu’impacter la liquidité et se traduire par un coût.
Autre source de coût : le nouveau rôle des chambres de compensation, qui concentrent désormais le risque que portaient les contreparties aux transactions, peut inciter les acteurs de marchés, notamment les banques, à prendre des positions dont elles n’apprécieraient plus correctement le risque.
Au chapitre des nomenclatures, des codes de réconciliation et autres identifiants permettant de tracer les acteurs et leurs transactions (LEI …), des améliorations doivent encore être apportées.