Les taux de la BCE n'ont pas atteint leur plancher, selon Mario Draghi
Il a estimé que 50 points de base n'est pas un plancher pour le taux refi et que certains indicateurs économiques restent orientés à la baisse en zone euro

« Le conseil des gouverneurs confirme qu'il s'attend à ce que les taux
directeurs de la BCE restent à leurs niveaux actuels, voire plus bas, pour une
période prolongée », a déclaré le présdent de la Banque centrale
européenne (BCE), Mario Draghi, lors de sa conférence mensuelle. « 50 points de base n'est pas un plancher
pour le taux refi, sur les taux, nous n'avons pas atteint le niveau zéro »,
a-t-il insisté peu après l'annonce que la BCE maintenait, pour l'heure, ses principaux taux (le taux de refi s'élève à 0,5%). Le président a précisé que l’horizon des « indications sur l'orientation future est celui d'une inflation qui restera
contenue, d'une dynamique faible du crédit, d'une croissance faible ».
A propos de l’évolution de la conjoncture, le président a estimé que « globalement,
l'activité économique en zone euro devrait se stabiliser et se redresser à un
rythme lent. Les risques entourant les perspectives économiques dans la zone
euro continuent d'être orientés vers une baisse ». De plus « les évolutions récentes des
conditions au niveau mondial et sur les marchés financiers et les incertitudes
qui y sont associées pourraient avoir le potentiel d'affecter négativement les
conditions économiques », a-t-il dit « Parmi les autres risques
baissiers figurent la possibilité d'une demande intérieure et mondiale plus
faible que prévu et une mise en oeuvre insuffisante des réformes structurelles
dans les pays de la zone euro ».
Toutefois le président a considéré
que « pour le reste de l'année et 2014, la croissance en zone euro devrait
bénéficier d'une reprise progressive de la demande mondiale ».
A propos de la transparence des débats internes à la BCE, « le Conseil des gouverneurs pense que ce
serait une bonne chose que les motivations des décisions soient communiquées »,
a déclaré Mario Draghi. Précisant que la question des minutes sera proposée dès
l’automne par le directoire, le patron de la BCE entend aussi veiller à ce que l'
« indépendance des responsables de
la politique monétaire de la BCE ne
soit pas menacée ».